La connaissance de Dieu que Descartes va mettre à jour dans cette méditation n'est pas un but, mais est un moyen. Le but de Descartes est de porter des jugements solides et vrais sur toutes choses. Ce but ne peut être atteint sans avoir établi avec certitude l'existence de Dieu. La certitude de tous les jugements est fondée en Dieu seul.
Descartes est attaché à la religion de son pays et cet attachement implique qu'aucune vérité philosophique ne doit être incompatible avec les dogmes révélés.
On constate donc à l'issue de la troisième méditation que, d'une part, on a fondé en Dieu la certitude de tous les jugements, et, d'autre part, que la concordance entre la religion et la philosophie se trouve respectée et confirmée (...)
[...] Réponse : si je connais qu'une chose est finie, c'est parce que je suis en mesure de la comparer avec une idée d'infini dont j'ai la connaissance. L'idée d'infini est une idée première à laquelle je rapporte tout ce qui est fini. L'idée d'infini est une idée parfaite grâce à laquelle je connais ce qui est fini. À travers les différentes idées, Descartes va montrer que l'existence de Dieu peut être prouvée avec certitude grâce à une idée non produite par la sensation. [...]
[...] - Descartes : il a déjà été admis que Dieu existait Il faut donc repose la question de l'existence du mal. Comment concilier la certitude de l'existence de Dieu avec l'existence du mal dans le monde. La considération de l'essence divine dédouane nécessairement Dieu d'une responsabilité active dans le mal. Par conséquent, la cause de l'erreur doit être regarder du côté de l'homme sachant tout de même que l'homme est une créature de Dieu, auteur parfait. Donc si l'erreur est dans l'homme, comment Dieu peut-il ne pas en être responsable ? [...]
[...] Descartes nous sort d'une vision volontariste du libre- arbitre : ce n'est parce que je veux que je peux. L'erreur vient donc d'une inadéquation entre l'amplitude de la volonté et la finitude de l'entendement. Je juge (acte volontaire) de chose que je connais imparfaitement. On a vu qu'il fallait connaître les causes de l'erreur et voir si Dieu avait une responsabilité sur l'erreur. On a vu que l'erreur ne procède pas de ce que nous sommes une créature de Dieu, mais que, en tant que nous sommes une créature de Dieu, nous prenons part à l'imperfection. [...]
[...] La seule piste que nous avons est l'existence de Dieu car nous avons posé que Dieu est créateur. Car si Dieu a créé le monde, c'est la connaissance de ce qu'il est qui me permettra de rétablir un lien avec le monde extérieur. La notion de Dieu n'est donc pas une possibilité théologique, c'est une nécessité d'ordre métaphysique. Dieu est créateur car je n'ai pas l'expérience d'être mon propre créateur, donc Dieu qui existe et dont j'ai l'idée est nécessairement créateur. [...]
[...] L'erreur provient d'un défaut de connaissance et de la précipitation du jugement. Par conséquent c'est une imperfection de mal user de mon jugement. Mais je n'ai pas à me plaindre de cette faiblesse de ma nature. Descartes se rapporte à nouveau à la vision globale de l'univers dans laquelle on ne peut pas avoir de compréhension de pourquoi telle espèce est telle. Ma faiblesse est le signe de mon état de créature. À partir du moment où je connais la cause de l'erreur, je peux l'éviter. [...]
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