Commentaire d'un extrait d'une lettre de René Descartes "Lettre à la princesse Elisabeth", écrite le 4 août 1645, dans laquelle il énonce les trois règles à observer pour atteindre le bonheur... Quels sont les obstacles à notre bonheur et pourquoi nous rendent-ils malheureux ? Comment s'en débarrasser ?
[...] Selon lui, c'est en suivant tout ce que notre raison nous dit de faire, que notre responsabilité ne sera plus mise en jeu. En effet, Descartes affirme que si nous faisons toujours tout ce que nous dicte notre raison l'insuccès qui suit un mauvais jugement n'est pas déterminant, car l'essentiel réside dans la rectitude morale, dans la détermination de la volonté à suivre ce que la raison recommande à un moment donné, (même si après coup nous nous apercevons que notre jugement nous a trompés). [...]
[...] Le regret concerne souvent (pas toujours) une action qui n'a pas eu lieu : on regrette souvent ce que l'on n'a pas fait. Le repentir, par contre, concerne toujours quelque chose que l'on a fait. Il ajoute au regret la volonté de réparation d'un mal commis. Mais ces deux notions peuvent être considérées comme formes de désirs. En effet, lorsque j'ai des remords ou que je regrette une action qui a eu lieu (ou pas), c'est que je désire qu'elle n'eût pas eu lieu (ou qu'elle est eu lieu). [...]
[...] Ainsi, Descartes définit les désirs qui sont dans l'ordre du raisonnable et ceux dans l'ordre du déraisonnable. A partir de là, il détermine ce qui nous permettrait de les distinguer : la raison, et apporte une méthode afin de résoudre le problème posé au début du texte. La raison acquiert, à partir de la ligne 10, un nouveau rôle, elle a non seulement le rôle de non-responsabilité, mais aussi celui de faire connaître ce qu'il faut vouloir. C'est pour cela que Descartes affirme qu'en suivant le conseil de notre raison nous sommes certains de n'avoir rien omis de ce qui était en notre pouvoir (c'est à dire ce que nous pouvons atteindre, acquérir ; ce qu'il est raisonnable de désirer). [...]
[...] Après avoir identifié ce qui nous rendait malheureux et après avoir neutralisé regret et repentir à l'aide de la raison, Descartes va distinguer les désirs raisonnables et déraisonnables ; ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Descartes opère, à partir de la cinquième ligne, à une distinction entre désirs raisonnables et désirs déraisonnables. Pour cela, et dans un esprit scientifique (Descartes était un grand physicien-mathématicien), le philosophe prend un exemple. Il constate qu'un homme ne désirera jamais avoir deux langues ou trois bras plus de bras ou plus de langues mais désirera volontiers avoir plus de santé ou de richesses (l.8). [...]
[...] Plus précisément, à travers cet extrait, Descartes s'intéresse aux choses qui nous rendent malheureux, en particulier au désir, et aux différents moyens de les combattre. Quels sont les obstacles à notre bonheur et pourquoi nous rendent-ils malheureux ? Comment s'en débarrasser ? Le texte se divise en trois parties. Tout d'abord, l'identification des obstacles à notre bonheur et la façon dont la raison peut les combattre (l.1 à l.5) puis la distinction entre désirs raisonnables et déraisonnables (l.5 à l.10) et enfin la méthode qui nous permettrait de se débarrasser de ces obstacles. [...]
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