La question du dualisme et de l'union entre l'âme et le corps est une question récente et encore très ancrée dans l'histoire de la philosophie, car elle implique la réflexion sur la matière et l'esprit. La philosophie de Descartes est de concilier les deux extrémités de la question, à la fois la distinction radicale des substances pensantes et corporelles et leur union en l'homme, étant entendu que tenter de penser en même temps ces deux choses se contrarie comme le dit l'auteur dans les lettres à Élisabeth.
[...] Mais pour Descartes il est possible de maitriser les passions en introduisant notre liberté dans un mécanisme naturel. En effet, par ma liberté, je peux décider de fuir ou de ne pas fuir face au danger; comme je suis libre, il m'est toujours possible de maitriser ou du moins de ne pas éprouver ces passions. Ainsi, mes passions sont issues de l'action que mon corps peut exercer sur mon âme, de même que l'âme peut agir sur mon corps par la volonté. [...]
[...] Ce dualisme est une méthode à laquelle Descartes, en voulant prouver l'union de l'âme et du corps, établit la distinction nette. Le dualisme métaphysique est une théorie selon laquelle le monde se compose de deux substances qui sont irréductibles des choses. C'est donc un système de pensée qui consiste à reconnaitre deux substances qui sont mutuellement indépendantes et irréductibles. Descartes soutient une distinction radicale de l'âme et du corps dans laquelle l'âme échappe aux déterminations du corps. Il le conçoit entre l'esprit qui est la substance pensante, qui est immatérielle, qui est une chose qui conçoit, qui doute et qui n'est pas étendue, et bien sur le corps qui est une substance étendue, qui occupe un espace, et qui est matérielle. [...]
[...] D'une certaine manière, Descartes tente de résoudre le problème de l'interaction : comment deux substances qui sont parfaitement homogènes peuvent-elles interagir l'une de l'autre? Dans le traité des passions, Descartes suppose qu'une glande pinéale qui est située à la base du cerveau jouerait le rôle de siège de l'union entre l'âme et le corps. Elle permettrait à l'âme de recevoir des informations sur le monde extérieur grâce au corps qui joue le rôle de médiateur et en retour d'agir sur celui-ci en fonction des nouvelles recueilli. Descartes parle précisément d esprits animaux'' par lesquels les deux substances communiquent. [...]
[...] On remarque qu'il y a une forme de causalité entre l'âme et le corps. Ensuite dans les passions de l'âme Descartes met l'accent sur la nature des passions. Les passions constituent une manière pour lui de comprendre l'interaction simultanée entre l'âme et le corps. Elles constituent les émotions de lame, causées par les mouvements du corps par exemple, la douleur, la faim» comme le cite Descartes. Elles se situent aux confins du corps et de l'âme et révèlent les choses dont nous faisons l'expérience en nous-mêmes. [...]
[...] Cette distinction réelle procédant par deux attributs marque l'indépendance de ces deux choses du point de vue ontologique. De même, dans la tradition aristotélicienne ou scolastique, l'âme humaine se définit comme étant une forme première d'un corps qu'elle anime dans ses moindres mouvements et dans laquelle on y trouve la fonction sensitive intellectuelle ou raisonnable, la dernière seule étant séparable du corps. Mais Descartes tente de rompre avec cette théorie. Pour lui, il y a une âme indivisible, substance pensante qui s'expérimente par le cogito; quant au corps il est une matière, et donc étendu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture