Descartes n'abandonne pas l'idéal aristotélicien de la connaissance des étants et de la recherche des causes réelles du mouvement mais il critique les fondements de la physique aristotélicienne. Sa Physique à lui se donne pour objectif de concilier exigence et clarté, ce qui est satisfait par la géométrie. Le fondement métaphysique de sa science géométrique du mouvement se trouve dans la conception de la matière en tant qu'étendue.
L'héliocentrisme de Copernic a conduit Descartes à abandonner la théorie aristotélicienne des mouvements naturels et des lieux propres ainsi que la cosmologie qu'elle sous- tendait.
[...] L'étendue est continue, il n'y a pas de vide. Elle est par contre indéfiniment divisible et par conséquent la matière l'est aussi (il n'existe donc pas d'atomes). La matière étendue est impénétrable et incompressible. Or le seul mouvement concevable dans un corps incompressible est le mouvement circulaire. Tous les mouvements sont donc des parties de mouvements circulaires. Les causes du mouvement Distinction entre cause première et universelle qui produit tous les mouvements du monde et causes particulières qui font qu'une partie de matière acquiert du mouvement. [...]
[...] Car les choses ont pu être arrangées par Dieu de diverses façons et c'est par l'expérience et non le raisonnement que l'on peut savoir celle qu'il a choisie On peut donc supposer ce que l'on veut pour autant que cela s'accorde avec l'expérience. Descartes était donc bien conscient de la sous- détermination des théories par les observations (plusieurs hypothèses sont susceptibles d'expliquer le même phénomène). Au départ, Dieu crée le continu infini qu'il fragmente en morceaux d'étendue entre lesquels il distribue la quantité de mouvement. [...]
[...] Descartes (1596- 1650) : présentation de sa conception de la physique Il n'abandonne pas l'idéal aristotélicien de la connaissance de l' étant et de la recherche des causes réelles du mouvement, mais il critique les fondements de la physique aristotélicienne. Sa Physique à lui se donne pour objectif de concilier exigence et clarté, ce qui est satisfait par la géométrie. Le fondement métaphysique de sa science géométrique du mouvement se trouve dans la conception de la matière en tant qu'étendue. [...]
[...] Ce temps est défini à partir d'un mouvement régulier à savoir celui de la sphère des étoiles. On remarque que c'est l'étendue qui rend possible le mouvement puisque celui-ci n'est rien d'autre qu'un déplacement de parties. Elle est donc davantage fondamentale pour Descartes. La distinction aristotélicienne entre la matière sublunaire et la matière céleste s'efface : l'univers entier est composé de corps de la même nature. Comme l'étendue est l'attribut essentiel, les autres propriétés doivent pouvoir être expliquées de manière purement géométrique et par un mouvement des parties. [...]
[...] C'est donc la métaphysique par le recours à la création divine qui fournit l'élément dynamique qui fait défaut à la physique. Dieu joue en sorte le rôle que Newton attribuera à la force Le point de vue apparent et abstrait : il s'agit du point de vue de l'effet de l'action créatrice. Selon ce point de vue, le temps apparaît comme continu et divisible. On peut dès lors construire la représentation mathématique exacte du mouvement. Cette existence du monde qui nous apparaît comme durée reste fondée sur Dieu puisqu'en donnant l'existence il créé la durée. [...]
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