Religion, croyance, raison, spiritualité, morale humaine, foi, valeurs
André Malraux disait que le XXIe siècle serait celui de la spiritualité. Or, paradoxalement, ce qui se trouve célébré à l'aube de ce siècle, c'est le triomphe de la rationalité sur les ténèbres et les mythes. En effet, sous la houlette d'une raison conquérante, l'Homme s'est émancipé de toutes sortes de tutelles. Désormais, les plus grandes espérances lui sont permises.
Dans ce monde où domine les connaissances non rationnelles sont bannies, le croyant n'apparaît-il pas comme un être démodé, absurde, dans la mesure où Dieu est perçu comme la réalité irrationnelle par excellence ? D'où l'actualité et la pertinence du sujet qui, en ces termes, nous interpelle « Est-il déraisonnable de croire en Dieu ? »
[...] Il apparaît donc illogique d'opposer de façon stérile et radicale la religion à la raison. La religion n'exclut pas la raison. Hegel le dit clairement quand il affirme que « La suprême activité de la pensée consiste à comprendre la pure idée de Dieu et s'en rendre conscient. » Au-delà de l'appréhension intellectuelle de Dieu, il faut saluer la dimension morale de la religion. Notre modernité envahie par le matérialisme avilissant nous a plongé dans la quête sans fin des biens matériels, du luxe. [...]
[...] Ce désintérêt trouve tout son sens dans le cri de détresse du Christ, fils du Saint-Esprit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » La Bible, Mathieu 27/46 Si le crucifié, l'espoir de l'humanité est abandonné par son père, comment peut-on convaincre quelqu'un que Dieu existe ? La croyance en Dieu n'est-elle pas le signe patent de la démission de l'homme, la preuve de son incapacité à affronter les difficultés de la vie en se réfugiant dans d'obscures pensées ? N'est-ce pas faire de crédulité et d'infantilisme que de croire en Dieu ? [...]
[...] Il suit de ce qui précède qu'il serait impensable de concevoir un monde sans Dieu, garant des valeurs morales. Par la religion, l'homme se trouve rattaché au divin pour acquérir un degré de présence à soi et la croyance en Dieu est donc un acte lucide et salutaire. La croyance en Dieu n'est donc pas déraisonnable. Bien au contraire, elle donne sens à l'existence humaine qu'elle oriente positivement. L'esquisse de cette réflexion nous permet de comprendre que les virulentes critiques et attaques contre les croyances religieuses n'ont pas eu raison d'elles. [...]
[...] » André Lalande dans Vocabulaire technique et critique de la philosophie. Ce qu'on peut retenir de cette définition de la foi, c'est qu'elle fait saisir la religion comme une réalité non discursive. Le sujet ou le fidèle doit y accepter, sans esprit critique, tout ce qu'on lui propose sous peine d'être traité d'infidèle ou d'hérétique et d'être excommunié. Dans un tel contexte, l'incommensurabilité de la religion et de la raison apparaît de façon évidente et saisissante à la conscience commune. [...]
[...] Est-il déraisonnable de croire en dieu ? Malraux disait que le XXIe Siècle, serait celui de la spiritualité. Or paradoxalement, ce qui se trouve célébré à l'aube de ce siècle, c'est le triomphe de la rationalité sur les ténèbres et les mythes. En effet, sous la houlette d'une raison conquérante, l'homme s'est émancipé de toute sorte de tutelle. Désormais, les plus grandes espérances lui sont permises. Dans ce monde où domine où les connaissances non rationnelles sont bannies, le croyant n'apparaît-il pas comme un être démodé, absurde, dans la mesure où Dieu est perçu comme la réalité irrationnelle par excellence ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture