Dissertation à propos du sujet : La démocratie est-elle une "tyrannie de l'incompétence" ? Elle aborde plusieurs sujets tels le risque de la rhétorique, la compétence nécessaire ou encore la liberté en démocratie.
[...] La modernité est caractérisée par le règne de l'expert, de "l'homme compétent", par le règne du technicien qui sait. Mais gouverner, ce n'est pas enseigner la soumission à un système, c'est rendre libre. Il y a bien une vérité du platonisme : la rhétorique qui a des prétentions politiques est mauvaise simplement parce qu'elle n'a pas pour fin de rendre les hommes meilleurs. Nous dirions aujourd'hui que la politique qui n'a pas pour finalité la liberté des citoyens n'est pas une bonne politique. [...]
[...] La démocratie ne s'engendre pas d'elle-même; elle ne peut être que si elle est voulue. La devise républicaine française nous fait prendre conscience du fait qu'une volonté morale doit fonder la réalité politique : sans la fraternité, il ne peut y avoir d'égalité, et donc pas de fraternité. Pour édifier une démocratie digne de ce nom, il faut vouloir que rien ne l'emporte sur la justice, l'équité. Dans la démocratie, l'homme est sujet et non esclave, c'est à dire qu'il est une personne autonome, car en obéissant à ce que commande la raison, il n'obétit qu'a lui-même. [...]
[...] Descartes pensait que la raison entière chez chacun, mais que des obstacles se présentent à son bon usage; tous ont cependant la possibilité de bien user de leur raison et d'effectuer les choix justes. Quoi qu'il en soit, nous pouvons dire que la raison détermine la morale, e que la morale éclaire la politique. Une politique sans une philosophie morale pour la guider n'a aucune valeur. La démocratie dégénère en tyrannie lorsqu'elle n'est plus guidée par une philosophie morale, lorsqu'elle n'a plus pour fin d'instruire et de libérer. Elle devient alors ductature de la foule, ou bien dictature d'un parti sur le peuple. [...]
[...] Si celui-là prend le pouvoir, alors c'est l'incompétence qui gouverne. Or c'est l'expert qui doit gouverner; mais l'expert n'est pas le technocrate : c'est le philosophe. Ce n'est pas celui qui sait gérer l'économie de la Cité, c'est celui qui sait ce qu'est le Bien, celui qui a la claire vision des essences. En Effet, la politique n'a pas pour fin la puissance de L'Etat, mais la justice telle qu'on peut la réaliser dans le monde sensible : l'harmonie sociale obtenue par la perfection morale des citoyens, ou du moins par la soumission des citoyens aux préceptes établis par ceux qui savent ce qu'est le bien. [...]
[...] Pourvu qu'il n'y ait pas de partis, il y a selon Jean-Jacques rousseau une sorte de compétence essentielle du corps social : la voonté générale est toujours droite. Le problème vient de ce qu'elle n'est pas toujours convenablement éclairée. D'où la nécessité d'un législateur, ou de plusieurs législateurs : le peuple ne peut élaborer les lois, il ne peut que déliberer. Calvin fut un tel législateur. Jean-Jacques rousseau eût aimé l'être pour la Pologne et pour la Corse. IV. Réflexion sur la notion de compétence Tout gouvernement a besoin de compétences pour être éclairé sur des points particuliers. [...]
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