Un régime politique est un mode de gouvernement et d'organisation de l'Etat. La démocratie est un des différents régimes existants. Par meilleur des régimes, il faut entendre que c'est le mode de gouvernement et d'organisation de l'Etat où les hommes sont conduits de manière à être réellement hommes.
Par démocratie, il faut entendre « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » disait LINCOLN. C'est donc le peuple qui exerce le pouvoir soit par lui-même (Grèce antique) soit par l'intermédiaire de représentants qu'il aura désignés (temps modernes).
La question est de savoir si le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple est le meilleur mode de gouvernement.
Cette question nous pousse à nous demander s'il peut y avoir d'autres régimes meilleurs. « La démocratie est le moins pire des régimes politiques » telle est la conception commune. En effet, elle permet à tous de donner son avis et donc valorise chacun. « Il est invraisemblable que tous se trompent » disait DESCARTES (dans le Discours de la méthode). Aussi, la plupart des pays du monde est en démocratie, ainsi la réponse première serait un oui.
Mais dire que la démocratie permet la participation à l'établissement des lois, par exemple, signifierait que tous sont aptes à diriger (...)
[...] La démocratie est-elle le meilleur des régimes ? Un régime politique est un mode de gouvernement et d'organisation de l'Etat. La démocratie est un des différents régimes existants. Par meilleur des régimes, il faut entendre que c'est le mode de gouvernement et d'organisation de l'Etat où les hommes sont conduits de manière à être réellement hommes. Par démocratie, il faut entendre le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple disait LINCOLN. C'est donc le peuple qui exerce le pouvoir soit par lui-même (Grèce antique) soit par l'intermédiaire de représentants qu'il aura désignés (temps modernes). [...]
[...] C'est donc qu'il y a une compétence politique présente en tous les hommes. Notre raisonnement nous a fait décrire la compétence politique comme relative puis absolue. Cette contradiction nous amène à considérer que la démocratie n'a pas de fondement alors qu'elle est, comme nous l'avons dit, quasiment universellement instaurée. Ici vient l'interrogation : comment se fait-il que les hommes soient gouvernés par un tel régime politique ? Les hommes, comme PLATON déjà le voyait, aiment à se voir égaux les uns des autres. [...]
[...] C'est donc que la compétence politique, tant en fait qu'en droit, est l'affaire de quelques uns. Nous avons affirmé que la compétence politique était relative car nous voyons que le pouvoir effectif était entre les mains de certains. Mais, dire cela impliquerait que la compétence politique serait le fruit d'un apprentissage. Dès lors qu'est-ce que cet apprentissage et où l'apprendre ? Ne vaut-il pas mieux alors, du fait que ces questions soient aporétiques, envisager que la compétence politique est naturelle, au même titre que la force ou l'intelligence car s'il existe des esprits supérieurs ou des corps puissants, c'est qu'ils ont développé respectivement intelligence et force ? [...]
[...] PLATON, dans Les Lois, fait l'exemple d'un bateau où chacun reconnaît son incapacité à conduire le bateau mais qui souhaite néanmoins mener le bateau : il s'ensuit un état de quasi-guerre civile ou alors un retour à l'état de nature : le bateau vogue vers nulle part et n'a aucune direction. Il faut voir une critique de la démocratie où le bateau représente l'Etat et les matelots, les citoyens. Si tous veulent commander alors qu'ils en sont incapables, quelle serait la fin de l'Etat ? [...]
[...] D'une part, on demande aux citoyens qu'on considère comme détenteurs de la compétence politique de choisir le meilleur représentant qui les gouvernera mais, d'autre part, c'est que les citoyens ne se jugent pas capables de gouverner qu'ils acceptent de voter pour quelqu'un qui les va gouverner. Ainsi, se pose un problème : Pour que la démocratie soit le meilleur régime, il faut que ce soit des gens avertis qui exercent le pouvoir. Comment donc comprendre que la compétence politique soit à la fois absolue et relative ? Le processus de socialisation, selon BOURDIEU, révèle que les classes dominantes se maintiennent au pouvoir grâce au processus de socialisation. [...]
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