« pouvoir » peut s'entendre en trois sens différents. Il faut tester chacun de ces sens pour savoir le ou lesquels sont pertinents. Les trois sens : « Avons-nous les capacités de... » ; « Est-il possible de » ; « Avons-nous le droit de (sens moral) ». Nous défendrons l'idée que non seulement il est possible de critiquer la démocratie, que c'est un droit mais aussi un devoir (...)
[...] C'est d'ailleurs pourquoi le sens critique du citoyen se doit d'être à son maximum pour qu'on ne lui vole pas son avenir. L'analyse conceptuelle des différentes notion nous a donné les moyens de développer plusieurs points de vue sur le problème posé, d'indiquer et d'analyser les arguments qui permettaient de les soutenir, ou bien pour les critiquer ou bien pour les faire nôtres. Toute cette réflexion doit être mise en ordre dans le cadre de votre développement après avoir été présentée et justifiée dans l'introduction. [...]
[...] En effet, que veut vraiment l'individu qui défend la démocratie, non pas idéalement mais réellement ? Il veut la justice. Mais que comprend-il par là ? La satisfaction de l'intérêt général ? Ou le respect de ses droits individuels ? Selon la réponse que l'on apporte, ce sont deux modèles de démocratie bien différents que nous défendons : ou bien une démocratie républicaine, ou bien une démocratie libérale. Et l'examen critique qui se peut faire de la démocratie doit s'appuyer sur une claire conception du type de démocratie que nous voulons voir appliquer. [...]
[...] Démocratie: 1. Définition formelle : régime politique dans lequel le pouvoir souverain (c'est-à-dire le premier des pouvoirs et celui à partir duquel, dans la société, tous les autres pouvoirs s'ordonnent) est détenu par le peuple (Sens 1 : communauté vivant sur un même territoire ou unie par des caractéristiques communes telles que la culture, la langue, les mœurs, etc. Sens 2 : ensemble des citoyens d'un État et constituant une nation. Dans les deux cas, le peuple est une entité qui s'est construite dans l'histoire, c'est-à-dire une entité culturelle. [...]
[...] Or, aujourd'hui, force est de reconnaître que les critiques de la démocratie réelle sont obscurcies par cette confusion. Reste que, quel que soit le type de démocratie défendu, l'examen critique de son fonctionnement est un moteur essentiel de son maintien comme de son développement. Là où la critique commence à se tarir, la démocratie est prête de mourir. Plan I. Des raisons de rejeter le modèle démocratique On recensera ici les différents arguments qui permettent de critiquer (au sens où on le considère comme mauvais) le régime démocratique. Deux arguments majeurs : 1. [...]
[...] Si nous voulons être plus précis dans la détermination de l'origine du mouvement démocratique nous devons cependant faire cette différence entre deux sortes d'aspiration différentes, donnant lieu à deux conceptions de la démocratie différentes : ou bien il s'agit pour le peuple de se doter d'un outil politique lui permettant de satisfaire son intérêt entendu ici comme l'intérêt général (point de vue rousseauïste) ; ou bien il s'agit pour les individus qui constituent le peuple de se doter des moyens politiques qui vont leur permettre de voir leurs droits individuels garantis (point de vue lockien). D'un côté, nous avons une démocratie républicaine où la valeur suprême est l'intérêt général, l'intérêt de la communauté nationale ; de l'autre côté, nous avons une démocratie libérale où les valeurs suprêmes sont les droits de la personne, les droits individuels. L'organisation politique de ces démocraties diffère alors, étant donné que leur but est quelque peu différent. [...]
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