Les idées des philosophes, ce sont les concepts et seuls les philosophes créent des concepts. Un concept n'est pas une affaire de vérité ou de fausseté mais une affaire de sens, et c'est pourquoi il est inséparable d'un problème. « Tout concept renvoie à un problème, à des problèmes sans lesquels il n'aurait pas de sens ». Prenons un exemple. Platon crée un concept, le concept d'Idée, pour le moins énigmatique à nos yeux tant le mot n'a pas chez Platon le sens que nous lui conférons (...)
[...] Gilles Deleuze répond : Créer, c'est résister». Création et résistance Créer, c'est résister Si toute création, qu'elle soit création de concepts, de fonctions, de percepts ou d'affects, est un acte de résistance, la question se pose évidemment de savoir à quoi il s'agit de résister. On sait que la recherche scientifique est sans cesse prise dans l'urgence de programmes à court terme, dépendante de capitaux investis en fonction d'attentes pressantes, et qu'elle y résiste comme elle le peut, tâchant de préserver tant son autonomie que le rythme propre de son progrès. [...]
[...] Maintenant, à quel problème répond la création de ce concept ? à un problème né de l'émergence de la cité démocratique à Athènes : pour chaque fonction, il y a des prétendants et une forte rivalité entre eux. Il s'agit donc de sélectionner entre les prétendants, de déterminer qui, par exemple, est le plus à même de gouverner la cité, et c'est précisément à quoi sert le concept d'Idée on connaît la réponse de Platon : celui qui a contemplé l'Idée du Bien. [...]
[...] Deleuze Ou l'art comme résistance Pour commencer Gilles Deleuze est né à Paris en 1925. Il obtient l'agrégation de philosophie en 1948. Enseignant en lycée jusqu'en 1957, il est alors nommé à l'université de la Sorbonne où il est notamment en charge de cours d'histoire de la philosophie. La méditation de Leibniz, Spinoza, Hume, Nietzsche ou Bergson, dont il enseigne alors la pensée, va venir nourrir une réflexion personnelle dont le premier point d'orgue est une thèse de doctorat, Différence et répétition, soutenue en 1964. [...]
[...] A savoir que le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de nous engloutir. Et que les autres rêvent, c'est très dangereux, et que le rêve est une terrible volonté de puissance, et que chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres, même quand c'est la plus gracieuse jeune fille, c'est une terrible dévorante, pas par son âme, mais par ses rêves Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse de Minnelli Les rêves de ceux qui rêvent sont une menace pour ceux qui ne rêvent pas. [...]
[...] Et c'est pourquoi il n'y a pas d'art qui ne soit libération d'une puissance de vie. [...]
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