Ce tableau de Delacroix, exposé au musée du Louvre et intitulé « La mort de Sardanapale » met en scène l'épisode tragique de la fin de l'empereur assyrien, de son vrai nom Assurbanipal, roi de Ninive en Assyrie, qui vécut entre 669 et 627 avant J-C.
En effet, ce dernier décida de mettre fin à ses jours en brûlant avec lui tout ce qu'il possède car il n'a plus d'espoir de résister face à la menace des ses assaillants. Ce tableau fit scandale au salon de 1827 lorsqu'il fut exposé pour la première fois, il fut critiqué car il semblait dépasser les « bornes de l'indépendance et de l'originalité » (...)
[...] L'art doit d'ailleurs être le lieu privilégié de l'expression de l'imagination. En conclusion, ce tableau peut en effet être qualifié de chef d'œuvre par sa qualité artistique mais aussi par ce qu'il nous évoque. A travers cet œuvre, nous avons même presque l'impression qu'il y a beauté du crime, comme si l'art arrivait à toujours modifier notre perception des choses. Delacroix dépasse ainsi tous les codes établis pour nous livrer une œuvre d'art pleine de sens qui peut caractériser tout l'effort de l'artiste pour créer une œuvre immortelle. [...]
[...] En agissant ainsi, Sardanapale donne en quelque sorte vie à sa mort car il s'inscrit inexorablement dans l'Histoire. Ce personnage n'en finit pas de fasciner par la démesure qu'il représente, cette démesure se retrouvant dans ce tableau par le jeu des couleurs, par les nombreux éléments qui le constituent. Il s'agit là d'une folie d'un pouvoir politique qui ne se maîtrise plus. confrontation entre la pulsion de vie et de mort On peut ressentir toute la confrontation entre ces deux pulsions: les corps nus évoquent toute la sensualité charnelle qui nous fait penser au harems, notamment Myrrha et la femme qui se fait égorgée (elles sont toutes deux éclairées par la diagonale de lumière). [...]
[...] On reconnaît tout de suite qu'il s'agit là d'un personnage important à cause des nombreux biens précieux qui constituent le tableau et à cause de sa posture allongée. De nombreux personnages constituent le tableau et renforcent ainsi le caractère dément de la scène. A la gauche du roi, une favorite s'est pendue, comme si elle préférait échapper d'elle même à la folie meurtrière de Sardanapale. Sur la droite, un homme implore le roi avec un bras tendu et un homme résigné se tient la tête dans sa main: il a compris où tout cela va mener. [...]
[...] d'où la difficulté d'imposer des règles. Par ailleurs, ce tableau, avec ses couleurs et sa construction qui ne répondent pas aux codes artistiques prônés par l'école néoclassique (représentation des vertus, rigueur), on comprend que l'art peut difficilement faire l'objet de règles imposées. Ces codes condamnerait l'art à rester enfermé dans un moule alors que l'art doit laisser place à la libre expression de l'imagination de l'artiste. Ce type de contraintes semblent au contraire empêcher l'artiste de donner libre cours à son imagination. [...]
[...] Ce tableau fit scandale au salon de 1827 lorsqu'il fut exposé pour la première fois, il fut critiqué car il semblait dépasser les bornes de l'indépendance et de l'originalité C'est pourquoi il me paraît intéressant de par la démesure qu'il met en scène (beaucoup de vices humains sont représentés) et les critiques qu'il a suscitées. Ces critiques peuvent nous amener à penser ce que peut nous inspirer ce tableau et même ce qu'il symbolise pour l'art. En quoi ce tableau peut-il être qualifié de chef d'œuvre ? Que nous amène-t- il à penser? Dans une première partie, nous tâcherons d'analyser la scène qui est représentée. Puis nous montrerons que ce tableau nous invite à penser la démesure des passions humaines. [...]
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