Les notions de vérité et de réalité sont souvent confondues. On parlera ainsi de vraies pierres ou d'une histoire vraie pour exprimer l'idée qu'elles sont réelles. Mais, à bien y regarder, choses et événements ne sont ni vrais, ni faux ; ils sont, simplement. C'est notre jugement qui est susceptible de vérité, ou d'erreur, selon qu'il correspond ou non à ce qu'il vise.
La philosophie classique qualifie ainsi la vérité d'adéquation de l'esprit et de la chose. Toutefois, si le jugement seul peut être dit vrai, il doit pour cela se régler ou se conformer à l'objet. C'est ainsi que la philosophie, à l'instar du sens commun, retrouve l'identité entre vérité et réalité. Mais la réalité véritable, l'être se distingue ici du paraître.
[...] À ce titre, il se trouve au fondement de la philosophie subjective moderne. L'objectivité scientifique En mesurant la prétention de la métaphysique à l'aune de la science moderne, Kant opère une véritable révolution en philosophie. Il estime que l'on n'a jamais affaire aux choses en elles-mêmes. Mais seulement aux choses telles nous apparaissent les phénomènes Ainsi, le réel en soi, le vrai absolu, reste inconnaissable et seulement pensable. Sa Critique de la raison pure conduit à une redéfinition de la vérité dans le domaine de la connaissance. [...]
[...] Comment définir la vérité ? Vérité et réalité Les notions de vérité et de réalité sont souvent confondues. On parlera ainsi de vraies pierres ou d'une histoire vraie pour exprimer l'idée qu'ils sont réels. Mais, à bien y regarder, choses et événements ne sont ni vrais, ni faux ; ils sont, simplement. C'est notre jugement qui est susceptible de vérité, ou d'erreur, selon qu'il correspond ou non à ce qu'il vise. La philosophie classique qualifie ainsi la vérité d'adéquation de l'esprit et de la chose. [...]
[...] Réalité absolue et apparences La métaphysique platonicienne se veut un savoir de la vérité absolue ou transcendante. Ce sont donc les choses telles qu'elles se révèlent à nous et le jugement qui se porte sur elles l'opinion qui deviennent ici suspects. La réalité immédiate est apparence, la vraie réalité est essence, accessible à la raison, le logos, et non au sens. La pensée grecque qualifie de logos à la fois le discours rationnel sur l'être véritable et l'être révélé par ce discours. [...]
[...] Le sens commun paraît peu soucieux de distinguer les qualificatifs véridique et vraisemblable Dès lors que l'on tient une chose un fait, un énoncé, une histoire, une doctrine pour vraie, on pourrait indifféremment la juger véridique, c'est-à-dire ayant le caractère d'être vrai ou vraisemblable, c'est-à-dire qui semble vrai Toutefois, ces différences notables opposent ces notions : être vrai et sembler ou paraître vrai ne sont pas synonymes. Il y a ainsi ce qui est vrai par soi- même, la vérité désignant d'elle-même selon Spinoza ; et il y a la vérité relative, vraie seulement pour les sujets particuliers, vraisemblables plutôt que vrais. Cette différence recouvre également la distinction entre la conviction et la persuasion. [...]
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