Dans sa structure, le conte de fées comprend certains ingrédients invariants. C'est un univers merveilleux où les animaux parlent, hors de l'espace et du temps. Il met en scène le passage de l'enfant-adolescent à l'âge adulte. À partir d'une situation familiale complexe, le héros doit surmonter une série d'épreuves pour construire sa personnalité et trouver une situation stable, que consacre la célèbre formule : "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".
Nombre de variantes peuvent s'imbriquer dans un conte de fées. Un conte évolue sans cesse à travers notamment son récit ou sa mise en forme.
[...] Contrée lointaine et fictive, le pays des contes de fées est aussi un monde familier, avec ses villages dominés par le château seigneurial (Le Chat botté) et ses forêts profondes (Le Petit Poucet), ses masures où vivent de pauvres gens (Hänsel et Gretel), ses fontaines et ses rivières auxquelles la tradition populaire attribue un caractère enchanté (Les Fées). Autant de repères qui permettent de situer le conte dans un espace connu. Le héros quitte un lieu clos pour aller faire sa vie et construire son identité. [...]
[...] Le cas du Petit Chaperon rouge est emblématique : dans la version de Perrault, la petite fille se fait manger par le loup : "la mort du héros symbolise son échec [ Elle exprime de façon symbolique qu'il n'est pas encore assez mûr pour triompher de l'épreuve qu'il a affrontée inconsidérément et prématurément". C'est évidemment là l'expérience de la relation sexuelle, qu'aborde ouvertement la morale de la fin du conte. Les Grimm ont collecté en Bavière un conte bien différent de celui de Perrault avec deux fins heureuses qui en modifient le sens. Des versions cannibales ou scatophiles ont encore circulé dans les provinces. [...]
[...] Cellule protectrice comme le palais du fond des océans de la Petite Sirène ou espace d'emprisonnement comme la maison familiale de Cendrillon le foyer est un lieu clos que le héros doit abandonner de façon volontaire ou forcée, chassé par ses parents (Petit Poucet) ou au contraire après y avoir été maintenu contre son gré (Cendrillon, Peau-d'Ane). C'est la première étape, obligatoire, des pérégrinations du héros, et la condition même du récit. Peau d'Ane s'enfuit du domicile familial afin d'éviter les assauts incestueux de son père. Les parents du Petit Poucet préfèrent abandonner leurs enfants dans la forêt plutôt que d'assister à leur mort lente mais inéluctable. Le cas de Cendrillon, maintenue contre son gré au centre même du foyer, près de l'âtre, dans les cendres, ne fait que conforter cette hypothèse. [...]
[...] Un autre conte très représenté, Le Petit Poucet, permet de jouer sur les rapports de pouvoir. En effet, pouvoir et désir restent deux moteurs de la publicité. Pertinence de l'utilisation de certains contes La sélection d'un conte comme argument publicitaire n'est cependant pas toujours dictée par la logique. Certes, l'objet vanté dans la publicité peut se trouver dans le conte, quand le Petit Chaperon rouge sert à présenter galette et pot de beurre ou le Chat botté à vendre des bottes. [...]
[...] Il se définit généralement par sa structure narrative mise en lumière par les travaux de Vladimir Propp : un héros ou une héroïne, subissant un malheur ou un méfait, doit traverser un certain nombre d'épreuves et de péripéties, pour arriver à une nouvelle situation stable, très souvent le mariage ou l'établissement d'une nouvelle vie. Le conte de fée comporte donc des ingrédients invariants qui permettent de le reconnaître comme un genre littéraire particulier. Mais nombre de variantes peuvent s'imbriquer dans un conte de fées. Un conte évolue sans cesse à travers notamment son récit ou sa mise en forme Les ingrédients du conte Dans sa structure, le conte de fées comprend certains ingrédients invariants. C'est un univers merveilleux où les animaux parlent, hors de l'espace et du temps. [...]
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