Le sens de ce qui est juste apparaît évident à travers ses manifestations singulières. Mais où trouver les critères universels pour reconnaître le juste en soi ? Comment définir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas ? On aurait tendance à penser que ce qui est juste, c'est de traiter également chaque citoyen et d'accorder à tous les mêmes droits et devoirs. Mais selon quels principes doit s'organiser cette répartition ? Ce qui peut paraître être juste pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Alors comment trouver un certain équilibre, un système où chacun serait plus ou moins satisfait ?
[...] Mais cette justice peut-elle être acceptée par tous ? En vérité, ce concept peut poser problème à certains. Il en est de même de cette objection que la justice distributrice demande une inégalité entre les hommes, que dans une société on doit partager le gain à proportion de ce que chacun a conféré, et qu'on doit avoir égard au mérite et au démérite. (l.10-13). En effet, cette justice peut être controversée au sens où elle entraînerait indubitablement des inégalités entre chacun. [...]
[...] Comment définir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas ? Le sens de ce qui est juste apparaît évident à travers ses manifestations singulières. Mais où trouver les critères universels pour reconnaître le juste en soi ? Comment définir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas ? On aurait tendance à penser que ce qui est juste, c'est de traiter également chaque citoyen et d'accorder à tous les mêmes droits et devoirs. Mais selon quels principes doit s'organiser cette répartition ? [...]
[...] Leibniz a soutenu notamment la thèse selon laquelle le seul moyen d'arriver à définir ce qui est juste, c'est de se mettre à la place d'autrui. Toutefois, il est bien évident qu'un certain nombre contestera cette solution et affirmera que cela ne convient en rien. Leibniz n'omet pas cette pensée commune qui, explique-t-il n'est en réalité qu'une erreur commune. En effet, le véritable moyen de parvenir à une définition du juste, argue-t-il, ce n'est non pas de se mettre seulement à la place d'une seule personne, d'un groupe ou d'un parti, mais au contraire de se mettre à la place de tous, de l'intégralité des individus concernés. [...]
[...] Toute inégalité n'est pas une injustice. La justice est plutôt une proportion qu'une égalité, entre ce que l'on mérite, les ressources communes, les besoins de chacun, la punition et le crime, le méfait . C'est grâce à ces inégalités que la société peut fonctionner : la justice distributive, malgré les inégalités sociales qu'elle engendre, est nécessaire au bon fonctionnement de la société. Et ce n'est qu'en se mettant à la place d'autrui, de tous, que l'on parviendra à surmonter, à dépasser les objections qui peuvent exister pour ainsi, déterminer réellement ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, pour nous bien entendu, mais également pour autrui. [...]
[...] Avec la justice distributive, ce qui serait juste, ce serait par exemple de récompenser plus largement celui qui aurait fait preuve d'un plus grand mérite. Mais donc, alors que certains bénéficieraient de récompenses d'autres n'en auraient pas, certains auront du mérite, d'autres non ( et cela peut être seulement dû à une impossibilité, ou à une incompétence malgré eux) d'où l'inégalité. Vues par certains, ces inégalités entraînent inéluctablement des injustices : la justice distributive n'est pas juste mais au contraire, elle est injuste. [...]
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