Choisir sa vie, donner du sens à son existence, voilà le problème que tout un chacun se pose, le plus fréquemment. Est-ce que ce que je suis en train de faire est le fruit d'un choix délibérer, clairvoyant et indépendant ? Quel est le sens de ma vie ? Ces questions là bien difficiles sont l'affaire d'une vie tout entière…
Savoir comment décider sa vie c'est savoir faire un choix, et le choix fait appel à notre jugement. C'est en fonction de notre jugement que le choix se fait, mais considérer le choix, s'est se reconnaitre comme libre et ce constat n'a rien d'évident. La liberté, où se situe-t-elle ? Dans quelle mesure peut-on se considérer comme maître de ses choix ?
Il existe certains facteurs qui influencent notre jugement, qui jouent sur notre libre arbitre et qui donnent au concept de liberté une valeur bien relative. La non-évidence de la liberté fait apparaitre l'idée d'un ordre des choses.
[...] Privé de sève, cette délicate efflorescence s'étiole et se désagrège. La solitude agit alors comme un processus de déshumanisation qui prive l'individu de repères pour aborder la réalité. Ainsi, le contact avec les autres existe en permanence, ou est, à défaut, ardemment recherché, imaginé, désiré. Dans la possibilité d'une île, les avatars de Daniel 1 cherchent, tout au long du récit, ce contact, au prix de la vie. Nous commençons à voir l'importance de la relation dans la condition humaine. [...]
[...] Toujours, et c'est une question de survie, l'homme aura conscience de sa liberté, malgré le fait que cette conscience soit dénuée de raison. L'homme qui se croit libre dira : "je peux, en toute liberté choisir de lever mon bras; je peux lever mon bras quand je veux, où je veux, de la manière dont je le veux." Tolstoï répondrait peu ou proue ceci : "Tu as levé ton bras certes, mais tu ne l'as pas levé ici, car la table t'en empêchait, et tu ne l'as pas levé à droite, à cause du mur. [...]
[...] Nos actions sont donc, dans une mesure certaine, influencées par ces prénotions. Nous avons vu en cours puis recherché hors de la salle de classe cette influence sur notre mode de perception. Certaines odeurs, par exemple, certains bruits nous sont désagréables simplement parce que nous sommes dans un mode de perception qui, sans prendre le temps d'émettre un jugement objectif, projette sans vergogne, par réflexe, le jugement conçu culturellement. Le marketing, face sombre de la psychologie avec pour tête de file Edward Bernays, père fondateur de la discipline et auteur de Propaganda, comment manipuler l'opinion en démocratie, a bien compris le pouvoir d'une telle influence. [...]
[...] Pour Tolstoï, il n'en est rien, et cette illusion du raisonnement s'explique par notre capacité limitée de saisir les causes d'une action. Car pour Tolstoï, il n'est point une cause pour un fait, mais une multitude de causes, une infinité même. À travers l'étude historique de la guerre et de ce qui décide le sort d'une bataille, il minimise le rôle des grands penseurs et hommes de pouvoirs dont les historiens prêtent volontiers la responsabilité des évènements, pour considérer que chaque action est déterminée par les précédentes, celles des autres et de l'environnement toutes aussi important les unes que les autres. [...]
[...] Il apparaît que la liberté, à défaut de naître par la raison, existe comme une intime conviction. Si l'on ne peut pas dire raisonnablement que nous sommes libres, la liberté apparaît en conscience. Cette conscience de la liberté s'appuie, à partir du moment où l'on reconnaît notre dépendance, sur l'acceptation que l'ordre des choses nous dépasse, de notre incapacité à saisir l'ensemble des causes d'un évènement. Il s'agit à l'instar de Socrate d'accepter le paradoxe. En disant je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien Socrate renonce-t-il cependant à la connaissance ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture