Dissertation de philosophie niveau licence sur le "moi".
[...] Toutefois, chaque être vit dans un monde où il doit cohabiter avec lui-même et avec l'extérieur. Cela signifie que chaque Homme est tiraillé par diverses forces contradictoires aussi bien à l'intérieur de lui-même qu'à l'extérieur. L'Homme en a conscience mais cela ne suffit pas pour tout connaître de lui-même. Par ailleurs, il semble que Freud, en élevant le « Moi » comme une énigme, n'a fait que repousser la question du moi. Faut-il alors désespérer de ne jamais connaître son « Moi » ? [...]
[...] J'ai donc conscience que quelque chose m'habite et fait bouger mon corps, m'insuffle des pensées. Descartes a cherché à savoir si la seule conscience de soi impliquait la connaissance pleine et entière de moi. La conscience correspond à un déploiement vers une chose qu'elle fait apparaître. On le voit, la recherche de son identité propre, qui stimule tous les esprits encore aujourd'hui est donc un fait ancien. Pour Descartes, l'assemblage de l'âme et du corps est un fait opaque. Ainsi, selon lui être l'union d'une âme et d'une enveloppe charnelle signifie vivre de manière semi-transparente. [...]
[...] Kant et Rousseau se sont intéressés à la conscience morale et à la conscience de soi. D'autre part, Sigmund Freud, qui a inventé la psychanalyse a notamment théorisé les notions de conscient et d'inconscient. Plus encore, en 1920 dans son œuvre au-delà du principe de plaisir, Freud a théorisé les pulsions de mort (thanatos) et de vie (éros) qui cohabitent dans chaque être, défini par le moi, le Ca, et le Surmoi. Il convient de se poser la question de savoir s'il existe un « moi-même » ; c'est-à-dire si chaque être humain dispose d'une identité propre. [...]
[...] Pour ce faire, le seul postulat dont il est certain est qu'il pense. Ainsi, il y a une entité en son for intérieur qui le fait agir et réfléchir. Tous ses actes sont dictés par cette abstraction. De plus, s'il existe par la pensée, cela signifie pour lui que l'entité qui exprime la pensée existe aussi. Ainsi, au-delà du corps humain, il y a un être pensant. La connaissance de soi passe par une première condition, à savoir celle du sentiment d'exister en tant que personne indépendante. [...]
[...] Le « ça » Le « ça » correspond à la partie inconnue que nous subissons, qui apparaît comme étrangère à chaque être humain. Le « ça » correspond à l'entité sur laquelle l'homme en lui-même n'a aucune maîtrise, cette entité qui s'exprime sans que l'homme ne l'ait choisi lorsque ce dernier dit : « C'était plus fort que moi ». Selon Freud, le ça correspond à la « partie obscure et inaccessible de notre personnalité ». Méconnaissable et insaisissable, il est l'expression des pulsions et ne peut donc être appréhendé qu'au travers de ses manifestations. « Je ne me reconnais pas ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture