La décharge, corollaire de l'éphémère, est-elle l'inévitable face noire de la modernité?

Résumé du document

L'époque où nous vivons est, par bien des aspects, différente de celle de nos ancêtres. De grandes avancées techniques, morales et sociétales ont été réalisées. Le siècle des Lumières, le XVIIème, marque un tournant dans cette évolution. C'est en effet à ce moment là que notre société s'est modernisée, que les bases de la modernité furent posées. Ces profondes transformations ont notamment bouleversé notre manière d'appréhender les choses: tout se déroule plus rapidement, a un tel point que l'on peut se demander si ce rythme de vie n'entraîne pas des conséquences négatives, telles que la décharge par exemple.
Je m'emploierai ici à répondre à cette question: « La décharge, corollaire de l'éphémère, est-elle l'inévitable face noire de la modernité? ». Pour ce faire, je définirai tout d'abord le concept de modernité et les conséquences qui en découlent. Puis, j'analyserai le rôle de la décharge. Enfin, j'étudierai si la décharge est véritablement la « face noire » de la modernité.

Extraits

[...] Enfin, j'étudierai si la décharge est véritablement la face noire de la modernité. Le concept de modernité est une notion qui apparaît comme allant de soi. Pourtant, elle n'est pas aisée à définir car de nombreuses interprétations existent[1]. Pour ma part, je définirai la modernité avant tout par rapport à la pensée des Lumières car ce sont eux qui en sont à l'origine. Kant définit les Lumières (et donc la modernité) comme étant La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. [...]

[...] http://foucault.info/documents/whatIsEnlightenment/foucault.questcequeLesL umieres.fr.html Pour n'en citer que quelques unes qui sont à mes yeux importantes: la pile, la machine à écrire, l'automobile, l'abolition de la peine de mort et le rétablissement du droit de divorcer. Baudelaire (Charles), Le peintre de la vie moderne, IV La modernité http://baudelaire.litteratura.com/?rub=oeuvre&srub=cri&id=481 Baudelaire dans le peintre de la vie moderne, explique, au travers de l'exemple de l'habillage de portraits en tenue d'époque ou en tenues anciennes, la difficulté qui existe à retirer des faits présents l'essence de la modernité qui les rend entiers et vivants et ce, de manière immuable. [...]

[...] La décharge, corollaire de l'éphémère, est-elle l'inévitable face noire de la modernité? L'époque où nous vivons est, par bien des aspects, différente de celle de nos ancêtres. De grandes avancées techniques, morales et sociétales ont été réalisées. Le siècle des Lumières, le XVIIème, marque un tournant dans cette évolution. C'est en effet à ce moment là que notre société s'est modernisée, que les bases de la modernité furent posées. Ces profondes transformations ont notamment bouleversé notre manière d'appréhender les choses: tout se déroule plus rapidement, a un tel point que l'on peut se demander si ce rythme de vie n'entraîne pas des conséquences négatives, telles que la décharge par exemple. [...]

[...] La libération de l'homme est ainsi assujettie aux progrès que celui-ci effectuera en employant sa raison. La modernité est donc un mode de vie, une quête perpétuelle plutôt qu'une époque donnée, d'où le titre de Habermas La modernité, un projet inachevé Les Lumières, en prônant cette nouvelle manière d'être et de raisonner, en plaçant la raison au dessus de la foi, ont fait de la recherche scientifique le fondement de cette nouvelle ère. La science est en effet le moyen permettant de comprendre le monde et ses mécanismes et, par là même, se libérer du joug des croyances et des traditions. [...]

[...] Ainsi, la modernité a un caractère éphémère et elle demande une contribution active. Ces deux constats nous amènent à la notion de décharge qui devient ici inévitable. En effet, une pensée qui ne dure pas, un objet qui est délaissé impliquent que l'on se soit déchargé d'eux. Or, tout ne peut durer car la définition même de modernité implique une avancée, un détachement des pensées et théories du passé qui ne sont plus en adéquation avec le temps. Cette décharge est donc inévitable car c'est elle qui permet le progrès. [...]