Nous avons souvent tendance à croire que l'homme est tout puissant et qu'il ne peut par conséquent qu'être à l'origine de l'histoire, comme si cela était une évidence. L'homme ferait ainsi l'histoire comme il l'entendrait. Cependant, certains philosophes considèrent que puisque tout événement qui a lieu dans la nature n'est l'effet que d'une série de causes, de telle sorte qu'il n'y ait pas de cause première, c'est-à-dire de cause libre, qu'il pourrait en être de même pour l'histoire.
L'histoire serait alors qu'une série d'événements provoqués par une série de causes antérieures. Toutefois, il n'y aurait plus la place alors à la liberté humaine. Nous pouvons donc nous interroger. L'histoire prend-elle sa source dans l'homme ? Ou bien ne dépend-elle que d'une série de causes antérieures et donc pas de l'homme ? Comment l'homme s'arrangerait-il alors pour se faire une place dans l'histoire ? (...)
[...] Comment l'homme s'arrange-t-il pour faire l'histoire ? L'homme ne pouvant participer à l'histoire en tant que réalité, il se contente alors d'écrire l'histoire en tant que science. Nous l'avons dit l'histoire ne se contente pas d'être une série de dates importantes mais c'est une série de causes et c'est cela qui va intéresser l'historien. L'historien doit alors pour comprendre ces causes partir de documents. Toutefois, un document n'est pas un document en tant que tel, c'est un texte, un objet, à qui l'historien va poser certaines questions. [...]
[...] L homme ne serait-il qu'un jouet aux mains de l'histoire ? L'homme n'est en réalité qu'un jouet et cette théorie du volontarisme n'est qu'une illusion avec laquelle il se console. Cela est naïf et dangereux de croire au volontarisme : naïf de croire que l'homme peut se libérer de tout, de toutes les causes de la nature et qu'il n'y aurait pas de déterminisme en histoire ; et dangereux car au nom de cette possibilité d'avenir ouvert, d'avenir indépendant de son passé, des hommes pourraient prendre le pouvoir et instaurer des lois injustes. [...]
[...] L'historien rendrait ainsi compte de l'histoire car cette méthode de la manière la plus objective possible. Ainsi, l'homme fait l'histoire dans le sens où il n'est pas à l'origine de l'histoire et l'historien ne réécrit pas l'histoire, il s'efforce de faire un récit vrai de l'histoire dans lequel il s'efforcerait de démontrer les causes, il s'efforce que ce qu'il dit coïncide avec ce qu'il a été à un moment donné. Toutefois, tous les hommes n'ont pas le même intérêt pour la vérité et souvent l'homme s'est laissé aller à une propagande, en modifiant volontairement l'histoire dans les discours, les manuels, l'histoire que l'on nous racontait de notre passé ne coïncidait plus avec ce qui avait été. [...]
[...] Hegel nous explique le concept de la ruse de la raison : les hommes ne font pas l'histoire, ils croient la faire par différentes actions, grâce à différents procédés. Toutefois, l'histoire se joue d'eux car même s'ils ont l'impression que leur action les sert, leur permet de créer l'histoire, en vérité leur action ne fait que servir les intérêts de l'histoire, qui a un but. Les hommes en croyant faire l'histoire, ne sont que des outils de réalisation de la fin de l'histoire, qui est la mise en place d'un Etat libéral. [...]
[...] Il semble donc faire la vision de l'histoire que nous en avons. Nous pouvons donc nous demander si nous avons une vision de l'histoire relative. Cette idée de l'histoire relative semble s'appuyer sur le fait qu'en histoire tout semble être une question de choix. C'est d'abord le choix du hasard qu'on ait pu conserver les textes qui deviendront des documents et nous aiderons à comprendre les causes. Ensuite, c'est le choix de l'historien c'est-à-dire qu'il ait choisis de prendre tel ou tel texte pour reprendre à ses questions. [...]
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