vérité, construction sociale, Protagoras, William James, John Dewey, Socrate, conception conventionnaliste, Platon, convention sociale
Lors du procès de Socrate en 399 avant J-C, l'accusation principale qui lui fut faite était d'induire la jeunesse athénienne en erreur en remettant en cause les vérités établies. Cet événement historique illustre à quel point la question de la vérité fait l'objet de conceptions divergentes. Qu'est-ce au juste que la vérité ? Dépend-elle de croyances variables ou au contraire peut-elle prétendre à une forme d'objectivité ?
[...] Dans sa Métaphysique, Aristote propose une approche politique et pragmatique de la vérité. Pour lui, le vrai se définit avant tout dans le cadre de la cité, au sein de la communauté des savants que constituent les experts d'un domaine. La vérité émerge d'un accord intersubjectif entre pairs, fondé sur des arguments rationnels soumis à la discussion contradictoire. Plutôt que de choisir entre réalisme et relativisme, Aristote défend l'idée d'un consensus factuel, susceptible d'évoluer à mesure que progressent les connaissances. [...]
[...] Pour lui, les critères de vérité sont définis au sein de chaque société en fonction des normes locales, variables dans le temps et dans l'espace. La vérité n'est pas une propriété intrinsèque des énoncés mais résulte d'un accord entre les membres d'une même communauté. Cette approche s'inscrit dans le courant philosophique du pragmatisme. Le pragmatisme, développé notamment par les philosophes américains Charles Sanders Peirce, William James et John Dewey, considère que toute connaissance est d'abord fonctionnelle et pratique. Plutôt que de chercher en vain la vérité en soi, le pragmatisme envisage les énoncés comme des outils devant résoudre des problèmes concrets. [...]
[...] Conclusion En conclusion, la vérité est avant tout une construction sociale. Selon les approches pragmatistes de Protagoras et Aristote, la vérité résulte d'un consensus intersubjectif au sein de la cité, fruit d'un dialogue rationnel, et non d'une adéquation à un réel objectif. Le relativisme offre une explication plus satisfaisante en ancrant la vérité dans une dynamique politique et historique plutôt que dans une essence immuable. La vérité se construit par la discussion entre les hommes plus qu'elle ne se découvre dans les faits. [...]
[...] Dans quelle mesure le relativisme offre-t-il une explication plus convaincante de la vérité que l'objectivisme ? Introduction Lors du procès de Socrate en 399 avant l'accusation principale qui lui fut faite était d'induire la jeunesse athénienne en erreur en remettant en cause les vérités établies. Cet événement historique illustre à quel point la question de la vérité fait l'objet de conceptions divergentes. Qu'est-ce au juste que la vérité ? Dépend-elle de croyances variables ou au contraire peut-elle prétendre à une forme d'objectivité ? [...]
[...] La vérité comme adéquation au réel La conception conventionnaliste de la vérité n'est pas la seule perspective philosophique. Une objection notable émane de la tradition idéaliste initiée dès l'Antiquité avec Platon. En effet, la vérité ne saurait être réduite à une simple convention sociale. Platon défend ainsi dans plusieurs de ses dialogues, tels que le Ménon, la République ou le Théétète, une conception essentialiste de la vérité. Dans ces ouvrages, il développe à travers les questions de Socrate l'idée selon laquelle il existe des « Formes éternelles » (la Beauté en soi, la Justice en soi . [...]
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