Durkheim, division du travail, lien social, concurrence, répartition des tâches, inégalités sociales, solidarité organique, conscience collective
Il semble que la division du travail soit une condition non suffisante à la création de solidarité. Durkheim explique : "Pour que la division du travail produise la solidarité, il ne suffit pas que chacun ait sa tâche, il faut encore que cette tâche lui convienne". Il introduit ici la notion de satisfaction individuelle qui semble être nécessaire pour le bon fonctionnement de la société. En effet, une division du travail contraignante pour les individus n'aura pas pour effet la création d'un lien social : cette division est définie comme anomique. La contrainte ne commence que lorsque la réglementation ne correspond pas à la réalité de la nature ; résultat : la réglementation ne pouvant plus se baser sur les moeurs, elle ne se soutient que par la force. Dans ce cas, la division du travail en place contraint les individus et ne produit plus de solidarité.
[...] La division du travail comme fondement de la solidarité organique / la nécessité que chacun "ait sa tâche" Durkheim dit : "Pour que la division du travail produise la solidarité, il ne suffit pas que chacun ait sa tâche". Il continue ensuite sa phrase mais prenons le temps d'analyser cette partie. La répartition des tâches entre les individus est nécessaire pour que la division du travail produise la solidarité. Durkheim parle ici de la solidarité organique qui est spécifique aux sociétés dites modernes et qui se développe autour de la répartition des tâches. [...]
[...] Les travailleurs insatisfaits s'isolent et le risque de conflits et de rupture de communication est bien plus élevé. L'exemple pris est celui des classes inférieures qui ne sont "pas ou plus satisfaites du rôle qui leur est dévolu par la coutume ou par la loi, et qui aspirent aux fonctions qui leur sont interdites et cherchent à en déposséder ceux qui les exercent." Cela crée des guerres dites intestines (au sein d'une même communauté". Dans ces cas, il y a bien division du travail mais aussi rupture du lien social. [...]
[...] Celle-ci est primordiale car sans elle, l'émergence des consciences individuelles pourrait être totale et se faire au détriment de la conscience collective qui permettrait. L'étude de la citation de Durkheim que nous avons effectuée montre bien en quoi la division du travail est nécessaire pour produire la solidarité mais qu'il ne faut absolument pas négliger la manière dont les tâches sont distribuées aux individus. En effet, celle-ci est importante afin de ne pas tomber dans une division du travail anomique, qui n'aurait pas pour effet de conserver le lien social au sein de la société. [...]
[...] Dans quelle mesure la division du travail est-elle une condition nécessaire mais non suffisante à la création de lien social ? Nous verrons que la division du travail est une condition nécessaire mais non suffisante à la solidarité dans nos sociétés modernes. La division du travail comme condition nécessaire à la solidarité Dans nos sociétés modernes, marquées par le développement de l'individualisme, la division du travail semble être un excellent moyen de préserver le lien social au sein de la société. [...]
[...] On peut alors se demander si une intervention étatique serait cohérente et acceptée dans le but d'améliorer la distribution des tâches afin que cette allocation corresponde davantage à l'ordre naturel. Si oui, jusqu'à quel point l'État pourrait-il intervenir ? [...]
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