La curiosité

Thèmes abordés

Curiosité, Leibniz, Augustin, Platon, Malebranche, modèle cartésien

Résumé du document

Banalité : « la curiosité est un vilain défaut » pour positivement c'est ce qui nous donne envie de savoir : peut-on penser qu'il y ait une vérité de la volonté de connaissance comme défaut : peut-on penser que c'est négativité, qu'elle ait une forme de perversité : peut-on penser qu'elle soit l'ennemi de la connaissance ? : Bachelard pense cela dans la Formation de l'esprit scientifique : curiosité = parasite de la science. Car la curiosité s'intéresse à l'immédiat, au visible = elle fait obstacle, elle empêche de vraiment connaître : parasite de la connaissance pcq la curiosité se méprend sur l'objet de la science : consiste à croire que l'objet est donné, qu'il s'agit de le mettre en valeur alors que la véritable attitude scientifique est que la science construit son objet.

Extraits

[...] Alternative II) Maîtriser la curiosité Désir de vérité qui appelle un approfondissement dont la curiosité n'est peut-être pas capable. Le curieux et le philosophe Platon, fin du livre V de la République ( confrontation du philosophe et du philothermon (l'amateur de spectacle) ( confrontation invisible (philosophe : savoir) VS. visible de la curiosité ( philosophe fait preuve d'une discipline dont le philothermon est incapable. Ce dernier aime tant le spectacle que c'est même la déplaisance qu'il va apprécier et chercher. [...]

[...] C'est pour cela que toute curiosité est indiscrète ( au moins quand toute curiosité porte sur autrui pcq l'attention qu'elle prétend porter à l'autre est fondamentalement un oubli de l'autre, une ignorance et une indifférence de l'autre ( c'est l'inverse d'un intérêt à l'autre. Je m'intéresse à ce qui pourrait faire divertissement à mon ennui, à mon oisiveté. Conclure durement = affirmer une position : Loin d'être du côté d'un étonnement qui ouvrirait à l'être, la curiosité est tout l'inverse pcq elle consiste à banaliser l'étonnement = s'exciter pour une nouveauté dont elle sait au fond d'elle-même qu'elle n'existe pas, dont elle sait qu'elle sera toujours aussi banale. La curiosité est donc, malgré son apparence, le contraire d'une ouverture au monde. [...]

[...] La curiosité est une passion de la nouveauté, d'un inconnu nouveau, d'une surprise. Et c'est pour cela qu'apparaît son ambiguïté du point de vue du savoir. Susceptible de thématiser en nous le désir fondamental de vérité ( Alpha 1 de la Méta d'Aristote ( l'homme désir naturellement savoir ( curiosité comme désir de voir : point de départ à la volonté de savoir. Mais en même temps la curiosité peut-être une perversion de la volonté de savoir : vise autre chose ( preuve phénoménologique : perpétuellement insatisfaite ( insatisfaction qui fait voir ce gout de la nouveauté qui est cherchée dans l'extériorité. [...]

[...] Mais pourquoi est-elle toujours indiscrète ? ( Augustin, Confessions, X : c'est ce qu'Augustin appelle la concupiscence des yeux ( curiosité = péché lié à la vue, pcq cette curiosité, s'attachant au sensible, elle pervertie le regard lui-même, en détournant du plaisir même de la vue, car c'est rechercher du nouveau ( à vouloir voir, peut-être ne regardons pas vraiment dans la curiosité. Problème : Que fera-t-on de la curiosité comme passion première, peut-être insurmontable ? Point de départ de la connaissance qu'il faudrait maîtriser pour qu'il y ait connaissance ? [...]

[...] Aussi la curiosité au lieu d'être le point de départ de la philo, en est le contraire. Le curieux à la différence du philo, est celui qui veut ne rien manquer (au lieu de chercher l'essentiel) ( curiosité pour tout, volonté de savoir pour rien. Discipliner la curiosité Malebranche, la Recherche de la Vérité, livre IV ( point de départ du savoir qui ne s'accomplit que grâce à un exercice, une discipline, une rigueur ( curiosité = naturelle, sain mais en vertu d'une ambiguïté : la curiosité tire son origine du manque de vérité ( du côté du manque d'abord avant d'être thématisé du côté de la vérité ( la vérité de la curiosité est que la vérité que nous avons ne nous contente pas. [...]