Dans son sens premier, le plus général, on admet que « la culture » désigne le milieu que l'Homme s'est forgé au fil des siècles qui le différencie du monde animal, l'élève au delà de la nature. Ce terme englobe aussi un second sens. Il désigne aussi les différentes voies empruntées pour les Hommes dans l'instauration d'un mode de vie ou encore, dans un troisième sens un savoir et la connaissance que l'on s'efforce de nourrir années après années. A cela, on oppose souvent la « nature » qui désignerait toute donnée extérieure, toute chose dans laquelle l'Homme n'est pas encore intervenu.
Ainsi, d'une part, on s'autorise à penser que là où commence « la culture » finit la « nature ». Cependant, comme l'énonce Rousseau, « ce n'est pas une légère entreprise de démêler ce qu'il y a d'originaire et d'artificiel dans la nature actuelle de l'homme. ».
Aussi pouvons nous supposer que la culture n'aurait pas forcément altéré la nature, mais ferait partie de celle ci : alors, en se cultivant, l'homme n'aurait fait qu'accomplir sa nature.
La nature prend-elle forcément fin là où la culture commence ? (...)
[...] Enfin nous nous sommes demandé si la culture ne complète pas la nature. Elle serait venues combler les lacunes des hommes qui possédaient déjà des bases qui furent les prémices de la culture telle que nous la connaissons, car on ne saurait penser qu'un homme entière fait de nature put être tiré de cet état sans avoir à la base des penchants à se cultiver. Sinon pourquoi les autres animaux ne l'ont pas encore fait ? Cependant, nous constatons que la culture actuelle fut un travail de longue haleine qui ne s'essouffle d'ailleurs pas encore. [...]
[...] On peut aussi citer l'exemple de l'enfant sauvage qui , tant qu'il n'est pas en contact avec la société des hommes ne sait ni parler, ni se tenir droit, ni manger, n'a de notion ni du temps ni des jours. Rien de ce que l'Homme a construit et qu'il appelle culture n'est inscrit à l'origine dans notre être. De plus, le fait qu'il existe des quantités de langues à travers le monde prouve bien que le langage n'est pas inné, sans quoi nous serions tous nés avec le même langage. Tout comme la conscience, le langage n'apparaît qu'avec le besoin, la nécessité du commerce avec d'autres hommes énonce Marx. [...]
[...] Il s'élève, grâce à des facultés que, dans ce cas, on peut supposer innées, au dessus de l'animalité. Son savoir a bien pu être gagné mais il a bien fallu que l'homme dispose à l'origine quelque chose de plus pour pouvoir tirer de son être tout ce que nous lui connaissons aujourd'hui. Il dispose en effet de facultés de raisonnement, d'intelligence, dont les animaux sont dépourvus. Comparés aux êtres humains, on peut dire des animaux qu'ils sont mécanisés ou pré-programmés à accomplir certaines tâches que leur nature leur indique. [...]
[...] Ainsi la culture ne serait pas totalement innée, ni totalement issues de conventions. On peut supposer que certains faits de culture tel que celui de vivre en société par exemple, puisse être naturel et propre à l'homme pour répondre à ses besoins. En effet, si l'on repense au monde tel que le concevait Hobbes, on imagine un monde régit par la solitude, la peur et le danger. Si l'on prend en compte le fait que l'Homme a besoin d'inventer des méthodes pour combler ses faiblesses, on l'imagine démuni. [...]
[...] Rabelais nous dit bien que le rire est le propre de l'homme dans sa préface de Gargantua. Ce serait une part inchangée dans l'Homme : il naît avec. Il possède en lui cette faculté de s'émouvoir et d'éprouver divers sentiments et sensations selon les moments et les situations. On peut aussi ajouter que les hommes font de la joie et d'une bonheur et d'une conquête. Toutes leurs actions se rejoindraient en ce seul point. Peut être est ce inconscient, graver dans leur nature . [...]
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