Dans l'antiquité grecque et romaine, le mot « barbare » définissait « l'étranger », une personne qui ne faisait pas partie de la cité, mais aussi, cette personne ne parlait pas la langue. De plus, la barbarie, c'est la pénurie de mœurs éduquées, et la bestialité qui découlent d'un comportement qui n'est subjugué à nulle règle sociale ou norme morale indispensable à la vie en société.
La culture paraît ainsi s'opposer à la barbarie dans la mesure où elle est instigatrice de normes communes aux membres d'un groupe, et qu'elle est inséparable à l'association civile.
Mais la culture seule est-elle en mesure de nous garantir contre la barbarie ? Si la culture constitue un rempart contre une barbarie extérieure, celle des « incultes », des étrangers, peut-on affirmer que la barbarie est pour autant absente au sein même d'une culture ? N'est-ce pas déjà un comportement barbare que de chercher à établir une frontière entre « cultivés » et « non cultivés », au lieu de tendre à intégrer ceux qui n'ont pas eu accès à la culture ?
[...] Rester dans l'ignorance et l'inculture nous barre l'accès à la pensée critique, car nous n'avons ni les outils conceptuels que la culture transmise par l'éducation peut nous fournir, ni la matière épistémique pour objecter ou soutenir une idée. La culture, en tant qu'ouverture d'esprit, ne peut donc qu'anéantir la barbarie qui est en nous, et nous déprendre de surcroît de la barbarie que nous supposions à l'extérieur. La barbarie n'est pas un commencement, elle est toujours seconde à un état de culture qui procède nécessairement et c'est seulement par rapport à celui-ci qu'elle peut apparaître comme une dégénérescence. Donc, la culture est toujours première. [...]
[...] C _ La Coutume La culture, sous l'aspect de la coutume, met au jour la société elle-même, et s'oppose ainsi littéralement à la barbarie en adhérant la civilisation. Cet aspect fédérateur de la culture permet donc aux hommes de vivre en communauté, et de s'organiser en entente. Elle est donc un rempart contre la discorde, et le conflit. Elle concilie les hommes autour d'une identité constituée de valeurs communes et organisée en système. II Comment la culture est-elle un facteur de corruption du groupe et de la société ? Comment s'oppose-t-elle à la barbarie ? [...]
[...] La culture nous invite à l'ouverture et éveille notre perception critique. On peut alors affirmer que non seulement la culture est une muraille contre la barbarie, mais encore, que le savoir et la connaissance qu'elle nous apporte nous rendent meilleur. Pour Descartes (3e partie du Discours de la méthode) la meilleure des vies humaines est celle-là : s'employer toute sa vie à cultiver sa raison et s'avancer le plus possible vers la vérité suivant la méthode qu'il s'est prescrit. Il y voit une immense satisfaction qui seule suffit à remplir l'esprit plus que tout autre délice Hegel, quant à lui, considère que c'est en accédant à la connaissance, en devenant savant, que l'on se garantit davantage d'une assurance, et que l'on est plus en mesure d'être heureux. [...]
[...] Mais la culture seule est-elle en mesure de nous garantir contre la barbarie ? Si la culture constitue un rempart contre une barbarie extérieure, celle des incultes des étrangers, peut-on affirmer que la barbarie est pour autant absente au sein même d'une culture ? N'est-ce pas déjà un comportement barbare que de chercher à établir une frontière entre cultivés et non cultivés au lieu de tendre à intégrer ceux qui n'ont pas eu accès à la culture ? Faut-il donc renoncer à tout idéal culturel? [...]
[...] En effet, se cultiver c'est aussi être curieux de tout, se renseigner sur ce qui nous entoure, chercher à connaître ce qui fait notre monde. En nous informant sur les autres sociétés, nous nous ouvrons à leur culture et nous enrichissons la nôtre, et par cette attitude, nous devenons plus tolérants. La culture peut alors nous faire comprendre que la barbarie naît de l'ignorance et du repli sur soi, et non de la différence. III Est-ce que la corruption engendrée par la culture n'est pas la conséquence de maux qui lui sont succès de connaissance ? [...]
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