On sait que les représentants de nombreux domaines du savoir proposent des définitions différentes et s'excluant souvent l'une de l'autre de la culture. Est-ce que ne provient pas généralement d'une interprétation particulière du rôle de la culture et de l'éducation dans l'activité de la société aux différentes étapes de son développement, du caractère de ses interconnexions avec les modes de vie, qui se distinguent les uns des autres, du fonctionnement et du développement de la culture dans des conditions et sous des formes historiques concrètes ?
Dans son activité matérielle transformatrice même l'homme ne remplit pas seulement une fonction sociale, mais crée aussi ses propres rapports sociaux et se crée lui-même, crée son propre « Moi », étant donc une force de production culturelle. Cela ne minimise-t-il pas la nécessité d'élever le niveau d'instruction, de formation générale et professionnelle, d'éducation morale et esthétique de chacun ?
Qu'est-ce que la culture apporte dans les relations entre la société et la nature ?
La culture caractérise le contenu du mode de vie, témoignant du degré d'humanisation des rapports entre individus. Elle recouvre de son action toutes les sphères de la vie sociale et individuelle (travail, vie quotidienne, loisirs, pensée). L'importance de la culture dans la formation et le développement du mode de vie est indiscutable. Apparaît-elle à travers les facteurs subjectifs (aspirations conscientes, besoins, valeurs, etc.) qui influent sur le caractère du comportement, les formes et le style de communication entre individus. En ce sens, le mode de vie est-il toujours un reflet du niveau de culture ?
En considérant la culture en tant que telle nous faisons abstraction de la diversité des cultures. Or, le concept de culture mondiale recouvre une multitude de cultures nationales, régionales, locales, etc. N'est-il nécessaire en étudiant la culture mondiale et les processus qui s'y déroulent de tenir compte de la diversité cultures ?
Les catégories de civilisation et de culture sont largement utilisées ces dernières années. Bien que la science historique ait opéré avec ces catégories depuis au moins le XVIllème siècle, cette ancienneté ne peut encore en soi témoigner de leur emploi scientifique généralisé. De plus, le contenu de toute catégorie s'approfondit et s'enrichit en cours de développement du processus historique. Quelles sont les relations entre ces concepts au niveau de l'histoire universelle et au niveau local ? Comment entrent-ils en relation aux niveaux de l'analyse sociologique et de l'analyse historique ? Quels sont les processus historiques ou les aspects de ces processus qui sont conceptualisés par les notions de civilisation et de culture ?
Quelle est la place de la catégorie de civilisation dans le système des concepts de la science historique ? Pour définir le concept de civilisation, n'est-il rationnel de partir de la corrélation entre nature et société ?
Quelle est l'interaction des catégories civilisation-culture-formation ?
Comment peut-on analyser l'utilisation des concepts de civilisation et de culture dans les publications occidentales, et particulièrement en France ? Le mot « civilisation » est encadré par les épithètes les plus diverses : matérielle, technique, scientifique, économique. Quel est le rôle du concept de civilisation en tant que catégorie cognitive dans l'historiographie française non marxiste contemporaine ? Cette catégorie a-t-elle permis d'avancer sur le plan de l'appréhension scientifique de la réalité historique ?
Quel est le problème des relations entre le développement des formations socio-économiques et les processus culturels et historiques ? Doit-on accorder une attention particulière à la polyvalence de la catégorie de civilisation et de la culture ?
[...] La société développée place progressivement au premier plan la tâche de former en chacun un besoin de création culturelle, le besoin d'agir constamment en tant qu'être complet et harmonieusement développé. En considérant la culture en tant que telle nous faisons abstraction de la diversité des cultures. Or, le concept de culture mondiale recouvre une multitude de cultures nationales, régionales, locales, etc. N'est-il nécessaire en étudiant la culture mondiale et les processus qui s'y déroulent de tenir compte de la diversité culturelle ? Ce problème est complexe et cette complexité reflète les tendances du développement dans le monde contemporain qui interagissent et se trouvent parfois en état de conflit. [...]
[...] Donc, le processus culturel d'une société est mesuré et déterminé par les dimensions de la personnalité humaine qu'elle engendre. C'est bien ce qui signifie que la culture est la mesure d'humanisme de la société au sens littéral du terme. Elle témoigne du degré auquel l'homme est devenu un être social et la société, une société humaine. Dans le cours du développement historique de la société, celle-ci a dénoté une nette tendance à entraîner la nature dans l'orbite de son intense activité au risque de la détruire en tant que milieu d'habitat. [...]
[...] Il est sous-entendu que ces vices ont pour origine les rapports marchands-monétaires. Fait remarquable, les descriptions de Occident et de Orient (ou de l'Afrique) issues des conceptions nationalistes d'originalité sont assez stéréotypées et ne recouvrent pas toute la diversité des cultures et de l'organisation sociale. Le caractère stéréotypé de ces conceptions est renforcé du fait qu'elles passent généralement sous silence non seulement de nombreux aspects du patrimoine culturel, mais des aspects de première importance de la vie de la société asiatique ou africaine dont la ville, les moyens de communication modernes, l'industrie, l'enseignement moderne, la science et les institutions scientifiques sont devenus parties intégrantes. [...]
[...] La façon dont on use du concept de civilisation a une grande importance. Si l'on prend le sens large de cette notion, qui l'étend à toutes les sociétés de classes, alors la littérature marxiste-léniniste dégage les types stadiaux de civilisation répondant à des formations socio- économiques (à l'exception de la communauté primitive) : civilisations esclavagiste, féodale, capitaliste et communiste. Mais si sur le plan stadial, l'essence des termes de formation et de civilisation coïncide, sur le plan structural, c'est-à-dire selon ses composantes : ils sont différents, car la civilisation comprend en ce cas outre les composantes formationnelles des composantes non formationnelles. [...]
[...] L'on peut dégager deux aspects dans la catégorie de formation, l'aspect sociologique et l'aspect historique. En d'autres termes, il existe un ensemble de réalités historiques possédant leurs propres régularités, se formant sur la base de l'action des lois sociologiques générales, mais possédant leur spécificité. Contrairement à l'aspect sociologique, qui considère la formation à l'état pur, l'aspect historique reflète l'existence dé différentes variantes du type considéré de formation, provenant principalement de deux circonstances : la coexistence dans une société concrète de structures formationnelles dominantes et d'autres non formationnelles se trouvant en interaction complexe avec elle ; l'interaction de la société considérée avec d'autres qui existent en même temps qu'elle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture