La politique culturelle de la France

Résumé du document

Tradition européenne de soutien des pouvoirs publics (et de l'Eglise) aux artistes depuis au moins le Moyen Age. Les artistes indépendants sont une caractéristique des XIXe et XXe siècles (avant, beaucoup moins). (...)

Extraits

[...] Complément : la politique culturelle de l'Union européenne L'Union européenne s'est constituée sur des fondements économiques et non sur une coopération culturelle. Ce n'est donc que très progressivement que l'UE s'est dotée d'une politique culturelle : - Années 1980 : livre vert sur l'établissement du marché commun de la radiodiffusion et adoption, en 1989, de la directive télévision sans frontières ; - Traité de Maastricht, en 1992 : l'UE doit contribuer à l'épanouissement des cultures des Etats membres, dans le respect de leur diversité nationale, tout en mettant en évidence l'héritage culturel commun (là encore, on est dans une conception idéologique de la culture). [...]

[...] Faire accéder chacun à l'art : problème avec l'art contemporain qui est particulièrement hermétique (que l'on parle de la peinture ou de la musique ) : champ fermé au grand public. Le point de vue des détracteurs de la politique culturelle à la française : - L'écartèlement entre élitisme et démocratisation. Le ministère doit-il subventionner en priorité l'accès du peuple à la culture (par une politique de baisse des prix des billets de spectacle, par une action éducative spécifique, or ça ne marche pas), ou bien privilégier la qualité des œuvres et des spectacles produits (en augmentant les moyens alloués aux structures de production) ? [...]

[...] La politique culturelle en France Introduction : qu'est-ce qu'une politique publique ? - L'action publique s'est considérablement modifiée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Avec la multiplication des échanges marchands et le développement de la société industrielle, puis post-industrielle, on est passé, dans la régulation politique, d'une logique de moins en moins territoriale à une logique de plus en plus sectorielle ; - En outre, le passage à la Ve République a vu l'accroissement considérable du pouvoir exécutif en France, sous l'impulsion du Général De Gaulle, sans parler de l'apparition progressives de nouvelles instances de décision politique (CEE, puis UE, collectivités locales, etc.) ; - Multiplicité des acteurs publics mais aussi privés (société civile) qui doivent travailler ensemble ; - Or chaque secteur de la société développe sa propre logique, a des objectifs qui lui sont spécifiques, et pas toujours en accord avec ceux des autres secteurs, bien que tous soient interdépendants. [...]

[...] Mitterrand et Jack Lang - Grands travaux de Mitterrand ; - Politique culturelle de Lang : faire entrer la culture populaire dans la Culture (avec un grand C (fête de la musique, printemps des poètes) : une conception de la démocratie culturelle inverse de celle de Malraux ; tout en encourageant (par les subventions de l'Etat, notamment) à encourager les classes populaires ou à faible capital culturel à accéder à la culture dominante. Depuis : revenir à l'esprit de Malraux ? (C. Albanel). Aujourd'hui, les aides directes accordés par les pouvoirs publics à la culture sont accompagnées d'aides indirectes : quotas d'œuvres françaises imposés aux chaînes nationales et radios, taxes qui sont redistribuées (taxes sur les billets de cinéma et de théâtre), statut particulier pour les intermittents du spectacle, etc. [...]

[...] Ce ministère, qui devrait être une institution garante de stabilité, se met au service de l'éphémère Selon lui, la culture est instrumentalisée au service du pouvoir (fête de la musique, fête de touche pas à mon pote défilé Goude sur les Champs-Élysées du 14 juillet 1989), alors que la culture est une affaire individuelle, pas une affaire bureaucratique. Mais elle est utilisée pour flatter l'amour-propre national et la passion égalitaire. Selon Fumaroli, pour Malraux, la culture devait être la religion laïque de la France. Elle dans les faits, fait la promotion des loisirs, qui sont sujets aux modes, et celle de la culture télévisuelle. [...]