La culture - publié le 09/04/2008

Résumé du document

Le terme « nature » est un terme qui a beaucoup de significations. Le dictionnaire de LALANDE en compte dix-sept. Le mot « nature » a deux sens principaux : soit la nature désigne l'ensemble de ce qui existe avant que l'homme n'y ait mis sa marque. Le naturel c'est alors le contraire de l'artificiel. Dans un deuxième sens le mot « nature » désigne l'essence d'une chose, sa définition, ce sans quoi la chose ne serait pas ce qu'elle est. Le terme « nature » est un terme valorisé. On a coutume de dire qu'il faut respecter la nature. Souvent le terme nature est employé pour servir de caution à ce que l'on veut démontrer. Deux exemples : HOBBES veut légitimer le despotisme de CROMWELL, il va supposer que l'homme à l'état de nature est foncièrement mauvais, égoïste, agressif. Au contraire ROUSSEAU justifiera l'idéal démocratique en affirmant que l'homme à l'état de nature est fondamentalement bon et porté à la sociabilité. Il éprouve de la pitié lorsqu'il voit souffrir un congénère. Nature valorisée dans l'écologie. L'écologie vient mettre un terme à la pensée qui a sévi pendant trois siècles et selon laquelle les hommes avaient tous les droits dans l'appropriation de la nature. Pour l'écologie radicale l'homme n'est pas un être à part dans la nature. Il n'a pas plus de droits que les autres réalités

Extraits

[...] La diversité culturelle et la question du progrès A. La tendance à l'ethnocentrisme LEVI-STRAUSS veut montrer avec les langues que certaines langues qui ont la même origine vont avoir tendance à se différencier tandis que les langues aux origines différentes tendent au contraire à se rapprocher, comme s'il y avait une sorte d'autodétermination à la différence. Quand il y a trop de différences elles se réduisent, quand les différences ont tendance à disparaître elles vont à nouveau se développer, comme s'il y avait de loi secrète, de principe secret qui s'opposerait à la réduction à l'identité. [...]

[...] A la Renaissance il y avait un personnage qui connaissait tout, c'était Pic de la Mirandole. De nos jours il est impossible à un seul homme de tout savoir. La culture ce n'est pas une affaire de spécialiste. L'homme cultivé c'est celui qui s'intéresse aux problèmes de son temps. Exemple : problème de l'euthanasie, de la bioéthique, de l'informatique. Bien sur la culture ça fait problème car cela s'acquiert très lentement. Quand on se cultive on n'est jamais sûr qu'on pourra toujours l'utiliser. Il y a quelque chose d'élitiste, de rébarbatif dans la culture. [...]

[...] L'animal dispose d'instinct. L'instinct est une conduite pré-adaptée à la satisfaction d'un besoin, automatique, inconsciente, parfaite dès le début et qui se transmet héréditairement. Au contraire, l'homme dispose de l'intelligence, de la raison. L'intelligence n'est pas une conduite pré-adaptée, c'est la faculté d'inventer des conduites. On a d'ailleurs longtemps considéré que la fabrication des outils était le signe distinctif de l'humanité. Pour fabriquer des outils, il faut être capable de s'abstraire du présent, d'anticiper l'usage de l'outil et de percevoir certains rapports dans sa fabrication. [...]

[...] Le travail statistique consomme beaucoup d'énergie, non renouvelable. On est en train d'épuiser les sources d'énergie. Dans ce texte LEVI STRAUSS en vient presque au sens étymologique du mot culture : la culture c'est ce qui fait l'ensemble des rapports que les hommes entretiennent avec la Nature, tandis que la société ne définit que les rapports entre les hommes entre eux. La loi fondamentale : les soi-disant primitifs fabriquent peu d'ordre dans le domaine de la culture. Mais d'un autre côté, ils fabriquent peu de désordres sur le plan social. [...]

[...] C'est la même chose sue le racisme. Les cultures, lorsqu'elles se sont rencontrées, ont souvent eu une attitude de méfiance réciproque. Chacun a voulu dominer l'autre et imposer sa propre culture. Cf. le colonialisme, les premiers colons (bagnards, missionnaires, soldats . A l'époque du colonialisme, les colons étaient persuadés d'apporter la civilisation. De nos jours la diversité culturelle est une donnée de fait. On peut effectivement se demander si les pays en voie de développement doivent passer par les phases des sociétés occidentales. [...]