Dissertation de philosophie entièrement rédigée ayant pour sujet : Quels sont les liens entre culte et culture ? Le document comporte un plan détaillé.
[...] Le problème se pose alors pour nos sociétés post-religieuses qui se sont défaites ou tentent de se défaire de ce qui fait la dimension sociale et culturelle du culte religieux. Mais sont apparues des formes nouvelles de culte Les rituels sont devenus purement sociaux. Ils ont peu à peu conquis leur indépendance par rapport au culte sacré et attestent que le culte peut fonctionner indépendamment de sa référence transcendante. On retrouve dans le rituel social les caractéristiques de la culture : l'arbitraire et le conventionnel, la transmission par apprentissage et imitation des conduites, le particularisme ethnique. [...]
[...] La culture peut-elle se défaire de ce rituel social ? Reprenant une formule de Feuerbach dans L'Essence du christianisme, demandons-nous alors si l'homme est un animal religieux En effet, après ces premières analyses qui rapprochent étroitement culte et culture; si on admet que la culture est ce qui fait l'essence de l'homme, l'aptitude à instituer le sacré et à le vivre en communauté devient elle- aussi constitutive de ce qui fait l'homme. Le culte peut-il légitimement être un trait distinctif de la culture, de ce qui fait l'homme par rapport aux autres êtres vivants ? [...]
[...] Le culte n'est pas partagé par tous Le culte religieux a presque disparu de nos sociétés modernes. Le culte n'est pas naturel, pas universel, ne peut donc pas entrer dans la définition de la culture Transition : qu'est-ce qui mérite d'entre dans la culture ? Qu'est-ce qui est objet de culte ? III- Une redéfinition du culte dans nos sociétés modernes ? Bilan I &II = à l'instar de la raison et du langage, la religion est un fait élémentaire qui distingue l'homme de l'animal et appartient en ce sens à la culture. [...]
[...] L'homme est un dieu pour l'homme, mais il ne le sait pas. Parce que l'homme est un animal religieux il serait absurde de nier la religion en théorie, de la réfuter. La dimension religieuse de l'homme fait effectivement partie de son essence, notamment en tant qu'être social et culturel. Par contre, il est possible en pratique, dans l'action, que l'homme découvre qu'il n'ait pas besoin de se tourner vers un absolu divin, vers un autre monde que le sien. Feuerbach nous montre effectivement cette direction qui peut nous permettre de surmonter la diversité des cultes. [...]
[...] On a pu parler de culte de la personnalité dans les cas des systèmes autoritaires. Dans Si c'est un homme, Primo Lévi raconte une anecdote révélatrice : alors qu'il était conduit à la chambre à gaz, il entend un prisonnier prier Joseph, il croit alors dans un premier temps qu'il s'agit du père de Jésus, puis se rend compte que le prisonnier est en train de prier Joseph Staline. Ainsi même dans un régime entièrement athée et qui s'est revendiqué comme tel, le sacré et les formes de culte n'ont pas disparu mais son incarnées de façon différente, dans le personnage à la tête de l'Etat. [...]
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