Tout d'abord, qu'est-ce que la croyance religieuse ? "Je crois car c'est absurde", telle était la devise de Saint-Paul, grand prosélyte du christianisme. La croyance religieuse peut donc se définir comme le fait de prêter crédit à l'existence d'événements de mondes ou d'êtres surnaturels que l'on ne peut pas prouver par la raison, voire, qui nous paraissent totalement irrationnels. Quand au prédicat "rassurant" il peut signifier rendre serein, rasséréner, diminuer l'angoisse et l'incertitude dont nous faisons régulièrement l'expérience en ce bas monde.
De ce fait, n'est-il pas réellement rassurant de croire en un inconditionné, qui nous dépasse ? Un esprit rassurant n'est-il de celui qui croit à l'existence d'un après même s'il est inconnu ? N'est-il de celui qui donne une cause première surnaturelle au monde? Rassurer qui ? La société, l'individu ? La croyance religieuse, d'un tel point de vue, semble être un baume appliqué aux plaies humaines (...)
[...] N'est-il de celui qui donne une cause première surnaturelle au monde? Rassurer qui ? La société, l'individu ? La croyance religieuse, d'un tel point de vue, semble être un baume appliqué aux plaies humaines. Toutefois, la croyance religieuse n'est-elle pas également source et symptôme de souffrance ? Sans un tel cas, comment pourrait-elle être apaisante, rassurante ? Cet état d'esprit, traditionaliste, conservateur n'empêcherait-il pas parfois l'évolution du genre humain ? [...]
[...] On a transformé ce simple consensus entre membres de différentes tribus en un rituel religieux, béni par le sacré, pour reconduire ce modèle garant de paix social un nombre infini de fois. Ainsi la société, transformant le mariage en union magique continue à l'appliquer de manière à garantir un ordre rigoureux, une hiérarchie de laquelle on ne peut venir à bout, puisque ces peuples sont très attachés à la religion et à la tradition productrice de valeur, que ces cérémonies soient à réviser ou non. [...]
[...] D'un tel point de vue, la croyance religieuse n'a rien de rassurant pas même pour le croyant. Au nom de Dieu, peut-on accepter de tuer son fils tout en restant serein? On peut également penser aux sacrifices des humains. En somme la croyance religieuse n'a rien de rassurant car elle se fonde sur la crainte du surnaturel. En outre, la croyance religieuse est la recherche d'une vérité que l'on ne pourra jamais prouver, ce qui est encore une fois loin d'être rassurant. [...]
[...] Ne doit-on pas apaiser les Dieux en colère par des offrandes et sacrifices sous peine qu'il ne détruise la cité par un bon coup d'éclair? C'est bien parce que l'homme a été longtemps très assujetti à la nature qu'il a préféré tenter d'aller dans son sens, c'est-à-dure de lui donner des traités anthropomorphiques accompagnés d'une superpuissance, qui dépasse la condition humaine, d'où l'intérêt pour l'homme de s'écraser devant elle en espérant sa clémence en retour. Loin de rassurer l'homme la croyance religieuse est le signe de sa faiblesse des dépendance à la nature. [...]
[...] En effet, avant tout autre chose la croyance religieuse est avant tout croyance en une renaissance, une résurrection dans un monde meilleur. Elle est donc espérance, attente d'un avenir infiniment mieux que celui que nous réserve la terre. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle la croyance religieuse a été particulièrement forte sur l'ensemble du globe au cours de ces quinze derniers siècles, notamment grâce à la propagation du christianisme par Saint Paul, sauveur parmi les hommes venant offrir aux réprouvés de la société les perspectives d'un futur au- delà de toute misérable condition humaine. [...]
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