Dissertation relative au conflit apparent entre la croyance et la raison. Elle est composée de trois parties : thèse, antithèse, synthèse qui analysent le problème sous différents aspects. D'abord, la nécessité de choisir, ensuite la possible réconciliation de la croyance et de la raison et enfin, la question de l'existence même d'un conflit entre ces deux termes.
[...] Ils justifient la nécessité de proposer des démonstrations rationnelles. Descartes prétend que le problème de l'existence de Dieu est un problème philosophique. Ainsi, la raison peut soutenir la théologie dans la religion. Il présente trois preuves. Tout d'abord, la preuve ontologique. Selon lui, si on ne peut formuler l'idée de Dieu, c'est bien qu'il est une entité qui correspond au plus haut point des perfections. Or, l'existence est une perfection. Donc l'une des propriétés du concept de Dieu affirme qu'il possède l'existence. [...]
[...] Cet ordre des choses ne peut être que le fait d'un esprit ordonnateur et divin. Bien que ces preuves aient subi des critiques très fortes de la part de Kant ou Pascal, il n'en demeure par moins la nécessaire présence de la raison pour démontrer l'existence de Dieu et servir la croyance. Ainsi, il n'y a pas de nécessité de choisir entre croire et savoir. III) Y'a-t-il toujours lieu de parler d'un conflit ? Ne peut-on pas concilier aisément le besoin de croire et la soif de savoir ? [...]
[...] En réalité, le véritable croyant n'oppose pas la foi et le savoir à caractère scientifique. La raison alliée à la croyance ne peut que purifier la religion de toutes les formes de superstitions. En effet, les superstitions méprisent Dieu puisqu'elles consistent à amadouer Dieu pour s'en tirer les faveurs. Ainsi, Spinoza pense qu'on ne peut commercer avec Dieu. D'autre part, la raison, le savoir, s'enrichissent au contact de la croyance. Elle peut s'interroger sur les textes religieux, en comprendre le contexte. [...]
[...] Ne faut-il pas choisir ? La raison tend à refuser toute forme de croyance. Les expériences religieuse sont toujours subjectives et parfois même intransmissibles. Elles s'opposent radicalement aux expériences scientifiques que la raison accrédite. Ainsi, la raison est méfiante à l'égard de certains concepts tels que Dieu, les miracles ou encore vis-à-vis du contenu de certains dogmes. La découverte de l'héliocentrisme s'oppose au géocentrisme de la Bible. De même, l'évolutionnisme de Darwin s'oppose au fixisme. La raison va mettre au goût du jour les soubassements de la sociologie, de la religion, de la psychologie : elle va en fait montrer que la religion est une création de la société. [...]
[...] Entre croire et savoir, faut-il choisir ? Malgré les progrès scientifiques récents, l'explication de phénomènes naturels ou encore la reconnaissance de la théorie évolutionniste de Darwin, le phénomène religieux prend toujours une place importante dans les sociétés. L'opposition classique entre croire et savoir, entre la foi et la raison n'aurait plus lieu d'être. La raison de définit comme étant une lumière naturelle permettant de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Elle ne se reconnaît pas de maître. [...]
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