La croyance est-elle une illusion rassurante ?

Résumé du document

La croyance représente communément l'adhésion à une idée mais de manière incertaine. Cependant, on admet qu'il existe de nombreuses croyances qui ne seraient alors qu'incertaines. Dans ce cas, nous pourrions nous demander pourquoi croire ou encore si croire serait voué à un état d'incertitude continuelle. On rattache souvent l'action de croire à différentes raisons telles que la quête de connaissance, la recherche de bonheur, l'espoir ou encore la tradition. C'est pourquoi il convient de se demander si la croyance est une illusion rassurante, autrement dit si les croyants croient dans un objectif direct ou indirect de se rassurer et si ce n'est qu'une illusion. On étudiera donc la croyance comme illusion rassurante en premier lieu, puis en tant qu'elle n'est point une illusion, ni a pour but de rassurer, de conforter.

Extraits

[...] La croyance va alors avoir une visée morale et sociale. Les croyants se réunissent en ce seul acte de croire mais qui va néanmoins les embrigader dans des prescriptions. En effet, à partir de cette croyance va s'organiser une société. Bergson va parler dans Les deux Sources de la morale et de la religion de la morale close, morale sociale qui envisage l'intervention de la religion à partir de la théorie de l'évolution avec laquelle la religion statique va envisager la société en participant à la cohésion de la société pour différentes formes : cérémonies, mythes ou rituels Ainsi, une croyance, ici en particulier une religion peut être le pilier société, qui instaurerait par des règles sa propre morale, une morale sociale. [...]

[...] La croyance semble donc une illusion rassurante : on croit en ce qui peut nous apporter la paix de l'âme, la tranquillité, et de ce point de vue, il paraît assez logique que les Hommes cherchant à croire en une idée qui puisse leur être bénéfique, comme les fétiches ou porte-bonheur peuvent être tranquillisant dans la mesure où ils sont conçus comme des défenseurs contre le mal de telle sorte qu'on puisse être rassurés en les portant. II) Mais la croyance peut ne pas être une illusion La croyance peut être prouvée Mais à l'inverse, on ne peut pas forcément nier une croyance en tant que vérité. Il est vrai que la croyance suggère généralement un manque de connaissance. [...]

[...] La croyance épistémologique On peut aussi aisément comprendre que la croyance n‘est pas une illusion rassurante, mais qu'elle sert plutôt à l'expliquer. De ce point de vue, elle peut avoir une portée épistémologique, c'est-à-dire dans une perspective de réflexion sur la connaissance. La croyance pourrait donc permettre la connaissance du monde qui nous entoure et ceci non dans le but de nous rassurer, mais plutôt de nous apporter la connaissance du monde que nous ne pourrions obtenir sans la croyance. [...]

[...] Kant définit pour cela trois postulats de la raison pratique, que sont des suppositions non fondées sur le plan théorique mais qui permettrait de me donner des raisons suffisantes de croire et d'agir : l'immortalité de l'âme, la liberté de l'Homme et l'existence de Dieu. Kant incite donc à une croyance rassurante puisqu'elle suppose le bonheur futur. Kant et Pascal envisagent donc la croyance, ici en particulier la religion d'un aspect rassurant. Mais comme on peut le voir dans l'analyse de Kant, les postulats ne sont que des suppositions non fondées sur le plan théorique et non des vérités absolues. Il en est de même pour l'analyse de Spinoza dans La lettre à Schuller quant à la croyance de la liberté de l'Homme. [...]

[...] Par cette analyse, Leibniz prouve l'existence de la métaphysique, de ce qui est hors de la nature. Cette analyse peut par conséquent se rattacher à de nombreuses croyances, qui exigent un être, des êtres, des choses qui ne soient pas dans la nature. Elle permet par ailleurs de montrer que la croyance en quelque chose peut avoir une perspective épistémologique, du fait qu'elle peut expliquer comme ici l'origine du monde ou la connaissance du monde en général. Par cette action de croire, on pourrait ainsi accéder à une connaissance plus complète du monde. [...]