Dissertation de Philosophie sur la croyance et l'ignorance. Croire est-ce ignorer ? Cette dissertation propose une réflexion sur les différentes façons d'ignorer et/ou de croire. Elle en renouvelle la compréhension. L'introduction et la conclusion sont entièrement rédigées.
[...] Mais croire et ignorer laisserait alors l'homme passif et enchaîné à ses croyances tel le prisonnier dans la caverne. Ignorant qu'il ignore, l'homme ne pourrait que croire. Pourtant croire est-il toujours inconscient ? Si l'homme peut nommer sa croyance comme telle, s'il peut réfléchir sur elle et s'interroger, il n'ignore pas toujours qu'il croit. Bien sûr cette prise de conscience ne conduit qu'à un savoir relatif : c'est le savoir des limites de notre savoir et de l'étendue de notre ignorance. [...]
[...] Croire est-ce ignorer ou est-ce répondre subjectivement à la double exigence du caractère relatif de ce que je sais (ma condition humaine) et de ce que j'ignore (son sens profond, son but)? Ignorer peut signifier ne pas vouloir voir ce que je sais pourtant. Croire est une façon d'adhérer à un sens pour ignorer ce que je sais (que rien n'a de sens). L'homme ignore par désir voire par volonté. L'homme n'est ni un Dieu (qui n'ignorerait rien) ni une chose (qui n'est consciente de rien). C'est pour cela que son ignorance relative (ou son savoir relatif) se transforme en croyance. [...]
[...] L'illusion comme croyance inconsciente. Croire est ignorer, si non seulement je crois en ignorant quelque chose mais si l'acte de croire lui même est ignoré. Je crois savoir mais j'ignore que je crois : c'est là une illusion comme croyance inconsciente d'elle-même. Cf. : L'allégorie de la caverne, les prisonniers ignorent qu'ils ignorent. Cf : L'illusion au sens de Freud qui est une croyance inconsciente d'elle- même. Cf. : Hume, nous ignorons que nous sommes encore en train de croire quand nous prétendons savoir. [...]
[...] La croyance est aveuglement en ce sens. Le désenchantement du monde caractérise l'épreuve de l'angoisse de l'incroyant et le désir de retourner à la naïveté rassurante de la croyance ignorante. Mais face à ce que l'on sait au fond mais et que l'on est tenté de se cacher, différentes attitudes de croyance sont possibles : La croyance peut en effet être un refuge ou au contraire une volonté d'affirmer quelque chose. On peut dès lors : Croire en connaissance de cause. [...]
[...] Mais si nos croyances peuvent prendre le sens d'une telle fuite, d'un tel divertissement, elles peuvent aussi naître de la prise de conscience, ou du savoir. Croire en l'avenir n'engage pas nécessairement l'ignorance qu'il est incertain, croire en soi n'est pas se définir comme infaillible. Croire se présence bien comme un acte (et non comme un état), qui suppose la volonté d'agir, de donner sens. Encore faut-il ne pas ignorer que c'est à l'homme et à lui seul qu'incombe de définir ce à quoi il veut croire. [...]
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