Ai-je un corps ou suis-je mon corps ? - publié le 31/05/2010

Résumé du document

Quelle est la relation entre un corps et son esprit ? En effet, l'esprit, dont l'étymologie est « souffle de la vie », occupe quelle position sur son corps ? Ou est-il simplement prisonnier de cette enveloppe charnelle ? Dans quelle limite l'esprit influe-t-il notre corps ? A travers ce fil conducteur, nous pouvons nous demander si nous sommes étranger à notre corps. De deux chose l'une, soit nous avons un corps, soit nous sommes notre propre corps. Chacune de ces positons, influencent la relation entre corps et esprit. Nous analyserons et développerons dans une première partie le terme « avoir un corps », pour étudier par la suite l'affirmation « être son corps », et finir sur l'origine d'un éventuel contrôle du corps par l'esprit (...)

Extraits

[...] Mais de quoi au juste est fait un corps ? Scientifiquement parlant, un corps est un ensemble de cellules, qui, assemblées, forment des tissus, eux-mêmes se combinent pour faire naître des organes, qui interagissent entre eux pour donner un organisme en autonomie partielle, car éprouvant certains besoins pour survivre. Mais ces cellules fonctionnent comme des être vivants à part entière. En effet, elles sont formées d'organites, ayant le même rôle que les organes sont aux hommes, et ont des besoins élémentaires, comme tout être vivant. [...]

[...] Il est, scientifiquement impossible que l'identité d'un être vivant ne puisse survivre sans son corps. Ainsi, si nous avons un corps nous serions obligés de périr avec lui. Par conséquent, ceci remet en cause la relation entre le corps et l'esprit, qui doit être beaucoup plus étroite, qu'une simple notion d'appartenance. Ce fameux lien peut-être traduit par je suis mon corps , alors le corps et l'esprit forment une union, comme Descartes l'affirme dans ses Méditations métaphysiques : ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, ( . [...]

[...] Ainsi notre cerveau agirai comme un ordinateur ultra- perfectionné, sur le domaine des sensations. Néanmoins, nous ne pouvons pas affirmer que ce dernier est une machine quelconque comme un ordinateur, car une des nombreuses différences, se fait au niveau de notre capacité à penser, et notre conscience de soi. Finalement, c'est bien notre esprit qui fait cette différence fondamentale. Mais alors d'où provient cet esprit, qui est immatériel ? Nous pouvons émettre l'hypothèse, qu'il est le fruit d'actions physiques et chimiques dans notre cerveau, comme l'est notre corps. [...]

[...] Nous savons désormais que le corps obéit à des propriétés physico- chimiques. La théorie de ce fonctionnement est assez simple, le corps étant un objet, de matière, interfère et réagit avec son environnement, lui-même composé de matière. Ce corps reçoit des informations de l'extérieur, grâce à nos organes sensoriells, qui eux même envoient des stimulis à notre cerveau. Ces signaux sont reçus et analysés par ce dernier, qui adoptent un certain comportement, et cause la perception de sensations qui peuvent être agréables ou non. [...]

[...] Ainsi Descartes met en avant un dualisme entre l'esprit immatériel et le corps, qui est rattaché à ce monde constitué de matière, qui interagissent de manière causale. Mais cette conclusion du philosophe n'enlève en rien à cette relation intime entre le corps et l'esprit. En effet si l'âme agit sur le corps et inversement, ces deux substances ne peuvent pas être indépendantes l'une de l'autre. Cette causalité implique obligatoirement un rapport de dépendance, comme Descartes la confirme avec : il y a encore outre cela certaines choses que nous expérimentons en nous-mêmes, qui ne doivent point être attribuées à l'âme seule, ni aussi au corps seul, mais à l'étroite union qui est entre eux, ainsi que j'expliquerai ci-après : tels sont les appétits de boire, de manger, et les émotions ou les passions de l'âme, qui ne dépendent pas de la pensée seule, comme l'émotion à la colère, à la joie, à la tristesse, à l'amour, etc. [...]