D'une façon générale, la croyance se définit en tant qu'adhésion à une pensée, à une affirmation ou encore à une théorie. En ce sens, la croyance apparaît comme un jugement, comme un effet de la volonté, qui admet une idée ou la met en doute. Dès lors, les termes de croyance et de vérité semblent s'opposer puisque cette dernière notion suppose certitude et objectivité.
[...] Dès lors, on peut parfois ne pas vouloir croire à la vérité. En effet, la vérité est indépendante d'autrui et n'implique pas forcément l'adhésion. La vérité ne peut pas satisfaire l'être humain, dans la mesure où elle va à l'encontre de ses intérêts personnels. Il est plus profitable pour l'homme de croire que de savoir, car on peut croire à une possibilité, à une échappatoire, plutôt que de se résigner à la vérité. La vérité est arbitraire : lorsqu'on la possède, on est contraint d'accepter la condition qu'elle nous impose. [...]
[...] Peut-on croire à la vérité ? D'une façon générale, la croyance se définit en tant qu'adhésion à une pensée, à une affirmation ou encore à une théorie. En ce sens, la croyance apparait comme un jugement, comme un effet de la volonté, qui admet une idée ou la met en doute. Dès lors, les termes de croyance et de vérité semblent s'opposer puisque cette dernière notion suppose certitude et objectivité. Or, un tel constat soulève par là même un paradoxe : toute vérité établie n'est-elle pas le fruit de la croyance d'un homme ? [...]
[...] C'est pourquoi on peut parfois ne pas vouloir croire à la vérité et de fait préserver la liberté que nous offre le doute. Par exemple, un individu que des médecins désignent comme étant en phase terminale pourra volontairement refuser d'adhérer à ce diagnostic, et par là même croire à une chance de guérison, croire au miracle. La vérité est douloureuse pour l'homme, car elle le force à modifier sa perception, son rapport au monde. Au travers de l'Allégorie de la Caverne (La République, livre Platon explique par la métaphore de la lumière que la vérité aveugle l'homme, qui, à son contact, préférera retourner vers l'obscurité, c'est-à-dire ses croyances. [...]
[...] On peut croire à la vérité en défaut de connaissance. En effet, lorsqu'elle se manifeste sous la forme d'une opinion, la croyance se sait insuffisante, c'est-à-dire que celui qui croit à conscience du caractère incertain de ses propos. Dès lors, on peut considérer l'opinion comme un jugement provisionnel, en attente d'une connaissance qui lui permettrait d'évoluer, et par là même peut-être ‘acquérir le statut de vérité. D'ailleurs, si au contraire de la vérité qui se définit par sa permanence, la croyance s'exprime sur une durée limitée, elle n'en est pas pour autant fausse. [...]
[...] Lorsque l'objectivité est à son paroxysme (cas de la vérité), la subjectivité n'a plus de raison d'être. Ainsi, toute idée de croyance est à rejeter au niveau scientifique, car croire échapperait à la logique : La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion [ . ] Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. (Gaston Bachelard, La formation de l'esprit scientifique). Aussi, celui qui croit à la vérité est celui qui refuse de la posséder, et par conséquent celui qui ne la cherche pas. [...]
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