Croire, est-ce renoncer à la raison ?

Résumé du document

"Je ne crois que ce que je vois" c'est-à-dire que j'attends que l'on me prouve par la raison qu'une chose est ce qu'elle est, qu'elle est véritable. Ainsi, je sais que mes croyances ne sont pas des chimères et qu'elles se rattachent à des choses concrètes. Beaucoup de gens aiment à croire en quelque chose comme à l'existence d'un Dieu mais savent bien qu'ils ne font pas appel à leur raison pour savoir si ce en quoi ils croient est véritable; croire est-ce réellement faire abstraction de sa raison? Nous détachons-nous nullement de celle-ci lorsque nous croyons?
D'un côté, quelque chose me laisse penser que croire c'est bel et bien renoncer à sa raison mais d'un autre côté on ne peut croire à quelque chose sans raison. On montrera donc que la finalité de la croyance est d'échapper aux vérités de la raison qui peuvent être difficiles à accepter et donc que croire c'est renoncer à la raison. Puis dans un second temps, nous verrons que l'homme en est là où il est grâce à ses croyances, il a cru en des choses qu'il a justifiées par la raison et de ce fait, croire ou la croyance est inséparable de la raison.

Extraits

[...] En son sens le plus courant, croire c'est fonder son jugement sur des hypothèses non vérifiées dont on ne pourrait pas démontrer la vérité car elles reposent sur des hypothèses non vérifiées. En son sens le plus précis, croire c'est admettre des principes et vérités d'ordre surnaturel. Mais d'où vient cette croyance? Quelle en est l'origine? On croit en quelque chose parce que cela nous procure un certain réconfort, c'est-à- dire qu'en se rattachant à cette croyance on vit l'esprit libre. Cette croyance trouve son origine dans le fait qu'il a fallu trouver une réponse quant à l'existence des hommes sur la terre et le rôle qu'ils doivent y jouer. [...]

[...] Croire, c'est donc bel et bien renoncer à sa raison mais comment l'homme en est-il arrivé à ce qu'il est? C'est bien évidemment grâce à ses croyances qu'il a justifiées par la raison et donc tout laisse à penser que croire est inséparable de raison. En effet, tout ce que l'homme croit, il le justifie à l'aide de sa raison, il ne se limite pas à ses croyances pour démontrer une chose mais va jusqu'à la justifier par la raison. [...]

[...] Nous pouvons donc dire qu'il est important à ce que chaque être humain puisse croire en quelque chose si cela peut l'aider à vivre mieux mais qu'il faut bien veiller à remarquer que l'on ne peut pas croire une chose sans l'avoir déjà pensée et démontrée par la suite avec notre raison mais que l'on ne peut pas non plus raisonner sans avoir cru à la possibilité de justifier cette chose. C'est par un jeu de l'esprit que l'on comprend tout le sens des mots et que l'on prend conscience qu'ils perdent peu à peu leur sens lorsqu'ils sont séparés. La croyance n'est rien sans la raison, mais la raison n'est également rien sans la croyance. [...]

[...] De tout ceci ressort bel et bien l'idée que la première thèse qui est celle que dans un sens, croire c'est renoncer à la raison, semble ne pas convenir et que la deuxième semblerait plus juste. Un homme ne peut évidemment pas croire en renonçant à la raison car la chose à laquelle il croit, il l'a déjà pensée, et penser c'est raisonné. De plus, la raison est inévitable, on la rencontre partout dans chaque lieu et aussi chacun de nos faits et gestes fait appel à notre raison. Tout porte donc à croire que notre raison régule nos croyances et que si on ne pouvait plus raisonner, la croyance ne serait plus qu'une chimère. [...]

[...] Cet abandon de la raison s'explique par les progrès de la science qui tendent à démontrer que l'on, ne doit pas notre existence à un dieu mais à un ensemble biochimique. Cette révélation crée un malaise chez les hommes qui ne voient plus leur existence comme due à un Dieu et, des mouvements de luttes philosophiques se créent? Pour Kant: "Ce n'est pas parce que Dieu est parfait qu'il existe". Pour d'autres, tels que Pascal: "Dieu est affaire de coeur non pas de raison". [...]