Le préjugé peut être défini comme une position jugée au préalable, c'est-à-dire une pensée qui n'a rien à voir avec les connaissances, mais qui est simplement le fait d'une croyance ou d'une foi. D'autre part, le terme préjugé est souvent employé dans un sens péjoratif, pour « dénoncer l'erreur ou l'absence de réflexion qui conduit un individu à adhérer à une idée fausse » (Le grand dictionnaire de la philosophie) sans en contrôler le bien-fondé. De plus, selon les Définitions d'Alain, le préjugé inhibe l'instruction et laisse place aux sentiments internes « haine… orgueil… » D'où la crainte pour lui d'un préjugé « appuyé sur de nobles passions » qui amène l'homme au « fanatisme ».
Néanmoins, certains préjugés sont vus comme « universels, nécessaires » représentants de ce fait, « la vertu même » (Dictionnaire philosophique de Voltaire), c'est-à-dire que ces préjugés forment en quelque sorte une base de la société humaine. Mais ces préjugés, toujours selon Voltaire, « sont ceux que le jugement ratifie quand on raisonne » car pour lui, chaque préjugé doit laisser sa place au jugement et donc à sa réflexion. Ainsi, on peut parler de préjugés sur la société, les mœurs, la religion ainsi que sur la condition humaine.
Or, au XVIIe et au XVIIIe siècles, la critique des nombreux préjugés qui subsistent est engagée par de nombreux auteurs et philosophes dans différents textes et de différentes manières. Ainsi on peut se demander : Quels sont les préjugés critiqués par les philosophes et les auteurs du XVIIe et du XVIIIe siècles et de quelles manières les critiquent-ils ?
[...] Dans le premier précepte du Discours de la méthode, il explique le résultat à obtenir et les dangers à éviter. Le résultat cherché est l'évidence : ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle c'est à dire pour exposer aussitôt les dangers à éviter dans la recherche de l'évidence c'est à dire éviter soigneusement la précipitation et la prévention Descartes sait que la puissance de bien juger n'arrive pas toujours à son but qui est de distinguer le vrai d'avec le faux, soit lorsque le jugement affirme trop vite, ou lorsqu'il est la répétition d'un préjugé. [...]
[...] Cette critique tout d'abord relevée par les intellectuels de plusieurs manières, va propager dans l'opinion publique un questionnement de l'homme et des grands principes (sociaux ) ramenant celui-ci à lui-même. Le mouvement des lumières est donc comme son nom l'indique précurseur de la prise de conscience de l'époque en ce qui concerne les inégalités ; et peut être vu comme l'un des générateurs de la Révolution française. Pour terminer, on peut donc dire que la critique des préjugés chez les intellectuels à cette époque a permis un renouveau de notre société. [...]
[...] Ils seront tous critiqués avec l'évolution de la société au XVIIe et au XVIIIe siècle. D'autre part grâce aux découvertes de Newton et à la critique de Voltaire sur le modèle historique (basé sur l'histoire des rois, des héros, des traités. Le magazine littéraire n°450 page on obtient une approche de la critique des préjugés sur l'esclavage, les sauvages et le savoir religieux. Enfin, L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert aura pour but de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous ; c'est-à-dire clairement une lutte contre le préjugé. [...]
[...] "Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de sa nature et cet homme ce sera moi." les Confessions Rousseau a écrit les Confessions pour se présenter en exemple face à une société corrompue. Il remarque donc dans la spontanéité et la simplicité de l'homme sauvage ainsi que dans l'authenticité de l'homme naturel vivant en société, la bonté naturelle de l'homme. L'homme naturel, c'est la référence par rapport à laquelle le présent est jugé. Il y a donc pour Rousseau une vérité de la nature, de l'originel, que l'on pourrait appeler le primitivisme de Rousseau. [...]
[...] L'ignorance est devenue pour l'homme une nature. Qu'un public en revanche s'éclaire lui-même est davantage possible ; c'est même, si seulement on lui en laisse la liberté, pratiquement inévitable. Car, alors, il se trouvera toujours quelques hommes pensant par eux-mêmes, y compris parmi les tuteurs officiels du plus grand nombre, qui, après avoir rejeté eux-mêmes le joug de la minorité, rependront l'esprit d'une estimation raisonnable de sa propre valeur et de la vocation de chaque homme à penser par lui-même. [...]
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