Une critique moderne de la subjectivité : Le structuralisme de Lévi Strauss ou la déconstruction du sujet : Une nouvelle conception de l'homme et de la société ?

Résumé du document

Une des critiques modernes de la subjectivité est la critique qui provient des sciences dites humaines. Cette critique est avant tout celle d'une illusion, l'illusion constitutive de la conscience, l'illusion de croire que nous connaissons ce qu'est l'Homme pour éprouver en nous mêmes notre nature et notre être. Pour accéder à la véritable, à l'authentique connaissance de l'homme, il est alors nécessaire de forclore, de rejeter les fausses évidences de la conscience. Car la connaissance de l'homme passe avant tout par la connaissance des relations qui constituent les hommes.

Extraits

[...] Le structuralisme, comme nous l'avons précisé est un courant de pensée qui fait intervenir la notion de structure. Mais comment définir une structure ? Comment une structure est elle agencée ? Quelle est l'architecture de la structure ? La notion de structure Diversité et définition de la structure La notion de structure relève du vocabulaire scientifique, et ce qui est frappant dans le domaine scientifique, c'est justement la diversité des structures. En effet, la structure se trouve employée dans de nombreux domaines, elle a de multiples utilisations. [...]

[...] La structure des mythes Selon Lévi Strauss, la mythologie s'est trouvée être le parent pauvre de l'ethnologie, la mythologie a en effet été délaissée. Peut être parce que justement chez les peuples primitifs, il est très difficile de trouver une justification morale ou une explication rationnelle d'une coutume ou d'une institution. L'indigène répond que les choses ont toujours été ainsi, que tel fut l'ordre des dieux. C'est sans doute pour cette raison que la pensée mythique s'est trouvée reléguée au rang de pensée prélogique, que le mythe a été considéré pendant longtemps, comme une sorte de pensée prérationnelle. [...]

[...] Sartre, ainsi, devient captif de son cogito, celui de Descartes permet d'accéder à l'universel, mais à la condition de rester psychologique et individuel. En sociologisant le cogito, Sartre change seulement de prison. Désormais, le groupe et l'époque de chaque sujet lui tiendront lieu de conscience intemporelle. Ainsi, la visée que prend Sartre sur le monde et sur l'homme offre cette étroitesse par quoi on se plait traditionnellement à reconnaître les sociétés closes (La pensée sauvage). Et Lévi Strauss conclut de cette manière : Ainsi, Descartes qui voulait fonder une physique, coupait l'homme de la société .Sartre, qui prétend fonder une anthropologie, coupe sa société des autres sociétés. [...]

[...] Le sens d'un terme ne se définit pas par son rapport avec un objet mais par sa relation avec les autres mots de la langue : la signification est différentielle. Lévi Strauss, par conséquent va élaborer une méthode structurale, en se fondant sur l'analogie avec les structures linguistiques. Ainsi, l'Anthropologie structurale peut être considéré comme une sorte de discours de la méthode dans lequel Lévi Strauss établit les liens de parenté entre la linguistique et l'anthropologie. C'est ainsi que la méthode structurale consiste en trois choses : La phonologie passe de l'étude des phénomènes linguistiques conscients à celle de l'infrastructure inconsciente. [...]

[...] La pensée de Rousseau s'épanouit donc à partir d'un double principe : celui de l'identification à autrui, fut il un animal, et celui du refus d'identification à soi même, c'est à dire le refus de tout ce qui peut rendre le moi acceptable. Ces deux attitudes se complètent et la seconde fonde même la première en vérité, je ne suis pas moi, mais le plus faible et le plus humble des autrui. (Anthropologie structurale) Selon Lévi Strauss, Rousseau, notre maître, notre frère est donc le fondateur des sciences humaines. Selon lui, le sujet individuel est lié à son semblable par le processus d'identification. [...]