Dans le cadre du cours de philosophie et rationalité, nous avons amplement parlé du problème de Socrate de vivre dans une "caverne". Nous avons lu plusieurs textes de Platon où Socrate mettait en doute l'esprit de nombreux Grecs. De plus, nous avons pu bien comprendre le concept de "caverne" grâce à l'allégorie de la caverne.
Il a été possible par la suite de faire plusieurs liens avec ce texte, ce concept, à travers les autres lectures qui s'ensuivirent. Et cela, même à travers Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Ce livre est d'autant plus intéressant car il inscrit le raisonnement de la caverne de Socrate dans un contexte moderne, peut-être même dans un contexte futur proche (...)
[...] Ce bonheur est en fait une phase de bien-être caractérisée par l'absence de malheur et de bonheur. Alors, qu'est-ce qui différencie l'humain d'un animal en cage? Rien. S'il n'y a pas de bonheur, à quoi bon vivre la vie? Je ne parle pas ici du bonheur physique que les Grecs appellent soma Je parle du bonheur de l'esprit. Socrate, étant le Sauvage dans le Meilleur des mondes, répondrait à Mustapha Meunier, l'administrateur mondial, que pour trouver le bonheur, il faut aller à la recherche de la sagesse (Euthydème, en suivant l'argument du début jusqu'à la fin) Cela est impossible dans le Meilleur des Mondes car il n'y a personne qui est poussé à réfléchir par un quelconque événement, par un quelconque texte, étant donné que tous sont heureux, identiques, indifférents, endormis par leur esprit La vraie éducation, celle qui se fait en se déséduquant des ombres et en s'éduquant de la réalité, ne peut s'amorcer. [...]
[...] Et cela, même à travers le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Ce livre est d'autant plus intéressant car il inscrit le raisonnement de la caverne de Socrate dans un contexte moderne, peut-être même dans un contexte futur proche. Une caverne étant ce qu'elle est par son éducation, il va sans dire que l'éducation dans le Meilleur des mondes joue un rôle prépondérant, voire protagoniste, à la construction de la caverne pour l'esprit. Voici ce dont il sera question dans cet essai : le problème de l'influence exercée par l'éducation dans le Meilleur des mondes. [...]
[...] Ce que la société devrait favoriser, c'est l'homme qui va à la recherche de lui-même, de sa vie intérieure, qui sort de la caverne pour voir à la lumière de la nature. Mais cela reste controversé : une caverne qui dit à ses habitants de sortir d'elle. Sommes-nous dans le Meilleur des mondes ? Peut-être bien, finalement Bibliographie HUXLEY Aldous, Le meilleur des mondes, Paris, Pocket pages. PLATON, Apologie de Socrate, texte traduit par F. TÊTU et publié par B.BOULET, Québec, Résurgences, 1995. [...]
[...] Nous ne sommes que des individus, unités sociales, et non des personnes. Nos personnes sont aliénées et confinées à ce que pense la société. En fait, peu de choses nous séparent des gens du Meilleur des mondes. C'est sans doute vers ce monde-là que nous nous dirigeons si nous ne faisons rien pour y remédier. On se laisse guider, sans trop réfléchir, tant que notre journée se finisse et qu'on se repose à la maison, après le travail. Assimilation. Résignation. [...]
[...] Cette société décrite dans le chef-d'œuvre d'Huxley reflète plusieurs problèmes déjà présents dans notre société actuelle. En fait, j'y vois un lien évident avec l'homme moderne d'aujourd'hui. Ne sommes-nous pas aliénés par notre société? Nous pensons très souvent réfléchir et philosopher, mais en fait, nous ne faisons que reformuler des pensées déjà toutes faites et prêtes à utiliser. On s'adapte, on subit la vie sans trop remettre tout en question. Est-ce ça, vivre? Nous sommes enchaînés dans un système capitaliste et de surconsommation. [...]
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