Hannah ARENDT parlait de La Crise de la culture. Il est vrai que les musées sont largement délaissés, que les ?uvres d?art deviennent une valeur d'échange, dans un nouveau marché, que les télévisions ont amené le divertissement dans les salons des foyers, que le primat scientifique a pris le pas sur les cultures littéraires. Mais, cette crise développée ainsi par les médias ou les études sociologiques ne correspond pas du tout à celle évoquée par Hannah ARENDT. Hannah ARENDT nous parle de la rupture avec la passé, avec les traditions, avec les générations précédentes qui est en train de se produire (...)
[...] On pourrait même parler d'un changement depuis la fin de la croissance exceptionnelle des Trente Glorieuses. Rien, ni personne n'a donc pu résorber ces crises, ces états de décadence, de dégénérescence de l'homme et de la société. Peut être que la crise est donc un phénomène ne répondant pas aux lois de la nature de la société, de l'économie que nous connaissons. Ce serait peut être un phénomène que l'on ne pourrait assujettir. La crise est peut être un cycle, un passage obligé de l'histoire que l'homme ne peut contourner. [...]
[...] Comment peut-il effacer la crise ? Quel rôle tient-il en contrant la crise ? II L'action face à la crise Si l'homme a décidé de ne pas comprendre la crise dans son sens étymologique sur laquelle il n'a pas de pouvoir, c'est en vue d'avoir précisément un pouvoir sur celle-ci pour la résorber et l'annihiler Les échecs de l'homme face à la crise conduisent pourtant à s'interroger sur ce sens et cette signification de la crise pour revenir peut être à la crise comme instant décisif hors de portée de l'action de l'homme A La croyance de l'homme en son pouvoir d'action face à la crise Si l'homme a rejeté la krisis, c'est parce que son issue était laissée aux divinités qui choisissaient du sort des hommes, et qu'aujourd'hui, même, il ne laisserait pas son avenir au hasard. [...]
[...] Elle est l'état dans lequel on est et qui décline progressivement, sans que l'on s'en soit aperçu, au départ. La crise est déjà entamée lorsqu'on la réalise. Elle apparaît alors comme une difficulté, hors de compétence dans son acception originelle, et très importante dans son acception contemporaine. Mais, si l'homme a rejeté la krisis comme instant décisif de changement radical sur lequel il n'a pas d'emprise, c'est qu'avec le processus de sécularisation de nos sociétés, il refuse de laisser son sort au hasard, au destin ou à quoi que ce soit d'autre. [...]
[...] La crise aurait des vertus libératrices, purgatives, solidaristes . Cela se rapprocherait alors des thèses expliquant que l'histoire a un cours, une fin, un chemin à parcourir. Elle connaît alors des crises qu'il faut surmonter mais non par un choix, par une décision mais par le temps. Une fois la krisis passée, l'histoire poursuivait son cours. On pourrait également rapprocher cela des théories libérales économiques prônant le laisser-faire d'Adam SMITH pour que la situation retrouve son équilibre de lui-même par une main invisible par exemple. [...]
[...] L'homme, pour son bonheur, doit donc revoir son ambition à la baisse et accepter l'existence de choses qui le dépassent et sur lesquelles il ne peut agir. [...]
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