Exposé de Philosophie portant sur le sujet : "Qu'est-ce que la philosophie ?".
[...] La pensée contemporaine distingue également la métaphysique de l'anthropologie et de la philosophie. La première, qui a pour objet l'étude de l'Etre en tant qu'être et la recherche des principes et des causes premières de toutes choses, n'est qu'une partie de la philosophie, longtemps appelée aussi philosophie première par opposition à la philosophie seconde, soient les sciences de la nature. L'anthropologie qui pose la question de la nature de l'homme tend parfois à coïncider avec la philosophie. Il ne faut cependant pas oublier qu'il appartient à la seule philosophie de développer un regard critique sur l'anthropologie, d'expliciter plus avant un certain nombre d'ambiguïtés liées à ce concept, et éventuellement de remettre en question certaines prétentions de la discipline scientifique. [...]
[...] Toutefois, une condamnation aussi vive de la philosophie ne peut-être que hâtive et injustifiée. Toute argumentation tendant à récuser la philosophie est en effet soit trop philosophique, elle se réfute alors elle-même, soit trop peu philosophique, elle ne peut alors prétendre à aucune légitimité intellectuelle C'est pourquoi la philosophie ne cherche pas à se faire valoir auprès de l'opinion. Elle reconnaît même volontiers qu'elle n'est pas utile, puisqu'elle n'existe que pour elle-même, qu'elle se pratique sans but préétabli. Ce qui ne signifie pas qu'elle est inutile. [...]
[...] IV- Une origine et une histoire Tout comme la science mathématique, tout comme une certaine forme de débat politique, la philosophie occidentale a une histoire dont l'origine se situe en Grèce antique. Elle fut non seulement une réflexion théorique et systématique, tirée de l'expérience, mais aussi une tâche sans cesse à renouveler, un but jamais atteint. C'est pourquoi toutes les époques ont vu apparaître des philosophies différentes. Et parce que la philosophie étudie l'ensemble des choses, on peut admettre, à la suite de Hegel, qu'il y a une véritable unité de la philosophie au-delà de la diversité des philosophies. [...]
[...] Contrairement aux anciens sages, Socrate et Platon se sont en effet définis eux-mêmes comme ceux qui aspirent à la sagesse, sans prétendre la posséder : ils ne se définissaient pas comme des sages mais tentaient de le devenir. III- Tous les hommes sont-ils philosophes ? La philosophie prend donc deux sens. Le premier est celui d'une conception générale de l'univers, un ensemble plus ou moins cohérent de préceptes et d'opinions, une sagesse individuelle ou collective. Selon le deuxième sens, la philosophie, c'est-à-dire la recherche de la vérité, n'est pas un système clos ni même une quelconque sagesse mais un dialogue permanent. [...]
[...] Cette sagesse est-elle quelle que chose que l'on peut posséder, ou bien n'est-on condamner qu'à la chercher sans jamais la trouver ? Amour de la sagesse ou recherche du savoir Rappelons tout d'abord qu'en grec, il existait deux types de sagesse : la sophia, spéculative et contemplative, et la phrônésis, c'est à dire le bon jugement entraînant une bonne conduite. En français le terme de sagesse renvoie tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces notions. Si la philosophie est l'amour de la sagesse, il semble aussi qu'elle soit l'effort pour acquérir une conception d'ensemble de l'univers, ou de l'universalité des choses. [...]
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