La philosophie a un lien constitutif avec le désir puisqu'elle est elle-même désir de savoir, c'est-à-dire amour de la sagesse. Et d'ailleurs, Socrate qui ne cesse de rappeler que tout ce qu'il sait est qu'il ne sait rien, admet une explication en se présentant comme un spécialiste de Eros, Dieu de l'Amour. En revanche, tout en reconnaissant dans le désir le moteur qui l'anime, la philosophie n'a cessé de dénoncer certains effets du désir (...)
[...] L'origine du désir est la raison. Il n'y a aucune opposition entre le désir et la raison. Il y a opposition entre désir et raison. Le désir est accrût par l'imagination. Il faut soustraire l'objet aux sens, ce qui nous permet de faire travailler notre imagination. Ce renoncement à la satisfaction immédiate est la clé à la progression humaine. La satisfaction immédiate nous distrait à un but supérieur et donc nous empêche de l'atteindre. Le désir n'est pas tant un élément perturbateur qu'il faudrait à tout prix contrôler ou maîtriser (Cf. [...]
[...] En revanche, tout en reconnaissant dans le désir le moteur qui l'anime, la philosophie n'a cessé de dénoncer certains effets du désir. Il n'y a pas un désir mais une pluralité de désirs. Le désir est changeant, d'une personne à une autre, d'un moment à l'autre ; on peut aimer et curieusement ne plus aimer, voire haïr. Les désirs sont multiples, instables et Platon dans La République, les compare à une bête multiforme et polycéphale Le problème est cette diversité du désir qui le rend difficile à cerner, à enfermer dans une définition. [...]
[...] Il n'est pas soumis à la régulation biologique, il est d'un autre ordre, comme le dirait Épicure : ce n'est pas le ventre qui est insatiable comme le dit la foule mais une opinion fausse au sujet de l'expression du ventre Le désir n'a pas sa source dans le ventre mais dans l'esprit. Il est donc contemporain à l'apparition d'une pensée (alors que le besoin apparaît d'une sensation) et s'efface au profit des signes de la satisfaction. B. Le désir et le manque De façon générale, les désirs sont perçus comme la conscience d'un manque. Le scénario imaginaire dans lequel se déploie le désir nous présente l'objet du désir comme le complément dont dépend la satisfaction espérée. Le désir comme l'amour est désir de l'aspiration à quelque chose. [...]
[...] Toute action est attribuée à des désirs sous-jacents et toutes les productions du rêve à la pensée la plus élaborée sont portées par le dynamisme des désirs qui cherchent à se satisfaire. Le désir est donc une puissance originelle de création. Support : Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse C'est le désir qui nous pousse à toute action. Il est le moteur de toute action, même de toute création, et toute activité est mue à la base de ce désir. Le désir est doué d'une force. Freud appellera cette force pulsionnelle qui se met en mouvement. Le désir peut donc souvent avoir son origine dans l'inconscient. [...]
[...] Le désir est alors la condition de tout projet et entreprise. C'est ce que l'on retrouve d'ailleurs dans le mythe du Banquet de Platon au sujet de la conception de la Nature d'Éros. Platon explique ici qu'Éros est un mixte, fils de la pauvreté et de la richesse. Par conséquent l'amour (désir) n'est pas un Dieu car il souffre d'un manque de sa mère qui est pauvreté mais grâce à ce manque et à la richesse de son père, il est inventif et chasseur redoutable sa nature double le rend ingénieux et son activité est féconde. [...]
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