L'étude de la notion de conscience occupe une place essentielle en philosophie ; que signifie le terme de conscience, que représente-t-il ? Peut-on aller au-delà de la simple étymologie, doit-on aller au-delà de la simple étymologie ? Certainement.
Etymologiquement, conscience signifie « qui s'accompagne de savoir » ou en latin cum scientia. Mais en philosophie, on s'intéresse à ce qu'il y a au-delà de l'étymologie, d'ailleurs, elle ne nous apporte pas grand-chose, il faut aller chercher ce que peuvent être toutes les significations de ce terme et toutes ses implications d'un point de vue philosophique, la conscience, selon le contexte dans lequel on est amené à se placer ne va pas toujours avoir la même signification, il faut se méfier d'une définition trop rapide et forcément incomplète de cette notion capitale.
Les significations du terme conscience sont nombreuses, faut-il alors parler de la Conscience ou des consciences ? (...)
[...] Si vous commencez à traiter de la conscience morale, vous devez être en mesure de définir la morale et les philosophes sont nombreux à avoir tenté de donner une définition à cette notion purement humaine. La morale se résume parfois à des actes qui sont bien, acceptables, validés par la communauté, l'immoralité regroupe tout ce qui n'est pas accepté par une communauté donnée et à une époque donnée, la moralité est une notion évolutive, ce qui était immoral à une époque a été accepté à une autre époque, les sociétés évoluent et la morale évolue avec elles. [...]
[...] La morale est avant tout une morale sociale. Le sens moral n'est pas inné, on ne se réfère à la morale et à ses règles que lorsque l'on se sent en danger d'exclusion, lorsque l'on a peur qu'un de nos actes nous prive de l'assentiment de nos semblables. III/ La conscience et l'individu Nous sommes tous des êtres fruits d'un héritage biologique mais également d'un héritage culturel. Nous sommes le fruit de la société qui nous a vu naître, des groupes dans lesquels nous avons grandi, des exemples qui nous ont entouré. [...]
[...] Doit-on limiter la définition de la conscience à la capacité de distinguer le bien du mal. Mais si on part du principe que l'homme est le seul être doué de conscience, que c'est ce qui le différencie de l'animal, on devrait s'étonner des actions de certains hommes qui ne semblent pas distinguer le bien du mal, la conscience ferait défaut à certains êtres, incapables d'écouter la petite voix intérieure leur dictant la bonne conduite à tenir. Si nous nous plaçons dans le domaine de la morale, la conscience a une définition trop restrictive, la conscience n'est pas uniquement la conscience morale. [...]
[...] Mais la conscience que l'on a de sa propre individualité ne se limite pas à la simple question de l'utilisation du je la construction de la personnalité est un processus plus complexe. Se construire une identité c'est également se construire une histoire, c'est être capable de se construire des souvenirs, c'est se projeter dans le temps, se situer dans le cours de sa propre existence. Une vie d'homme est une continuité, une série de moments liés les uns aux autres. [...]
[...] Nous ne sommes jamais réellement libres, nous faisons des choix, nous agissons sans jamais savoir qu'est-ce qui nous motive, finalement, et c'est peut-être une conclusion un peu désabusée, nous pensons avoir conscience de notre identité et de nos besoins, de nos motivations et de nos actions et tout cela ne serait finalement qu'une illusion. Nous ne pouvons pas nous connaître complètement à moins de faire un réel travail de psychanalyse sur notre inconscient. Ce serait l'inconscient qui serait le véritable maître de l'individu et les théories de la psychanalyse cherchent dans l'inconscient les réponses aux problèmes psychologiques et aux souffrances morales des individus. IV/ La conscience et l'inconscient, deux notions inséparables ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture