Auguste Comte se pose la question de savoir si nous sommes bien placés pour savoir qui nous sommes et ce qu'il se passe en nous. Il considère tout d'abord qu'un humain ne peut observer ce qui le concerne pour ensuite affirmer que l'homme serait capable de s'observer seulement sur des passions peu prononcées et en aucun cas sur un phénomène intellectuel le concernant. En réalité, il distingue deux cas : les passions et l'activité intellectuelle. Pour lui, nous ne serions pas les mieux placés pour nous connaître, il faudrait qu'une personne extérieure nous observe pour nous montrer qui nous sommes (...)
[...] Pascal, dans son ouvrage Les Pensées de 1670, nous montre que l'on ne peut saisir le moi. En effet, il affirme que le moi n'est ni dans le corps, ni dans l'âme Chaque personne serait appréciée pour telle ou telle qualité mais en aucun cas pour son moi en totalité. Nous ne pourrions donc pas nous percevoir vraiment et cette idée de moi-même serait irréelle. De plus, nous pouvons penser que la propre identité n'existe pas. En effet, en tant qu'humain, nous sommes sans cesse influencés par de quelconques évènements de toute sorte qui nous pousserait à nous calquer sur un certain nombre d'idées reçus, sans en avoir conscience bien évidemment. [...]
[...] En effet, dans ce cas, l'élément observé serait identique à l'élément observateur, cela rend l'observation impossible, on ne peut pas s'observer entrain d'effectuer une action quelconque du fait de l'impossibilité de dissocier son esprit en deux parties distinctes pour former un corps observateur et un corps observé. L'auteur soumet donc l'idée que l'observation d'un homme raisonnant ne peut être faite car ceci est un phénomène intérieur, non observable par un élément extérieur. On ne peut demander à quelqu'un d'autre d'observer nos propres pensées. Dans ce cas, l'homme étant le seul à percevoir ses propres pensés, n'est il pas le mieux placé pour se connaître ? En effet, si chacun des hommes est capables de mener sur lui-même une étude introspective, ce serait le cas. [...]
[...] Ceci n'est pas l'unique solution de la connaissance du moi. Pour s'observer, il faudrait tout d'abord ce connaître comme un individu unique, avec une intelligence et un caractère, un aspect physique et un aspect intellectuel. Cependant, pour cela, il faudrait en premier temps comprendre ce que signifie être soi-même. Il s'agirait d'être sincère envers soi, c'est-à-dire de respecter le fait d'être naturel, d'être comme on l'entend. On peut dire qu'être soi-même serait être unique, rester le même, sans pour autant demeurer identique. [...]
[...] Il est vrai que chaque humain a une connaissance de lui-même qu'il met rarement en doute. Cependant il serait étonnant que l'on acquiert le savoir de soi sur nous-même sans considérer les regards extérieurs. La connaissance du moi se ferait donc progressivement, grâce à notre propre personne mais aussi aux observations des autres. A chaque évènement une nouvelle émotion, une nouvelle réaction et donc une nouvelle facette du moi qui apparait. Il n'est pourtant pas facile pour la personne concernée de se rendre compte de ses réels traits de caractère, de sa vraie personnalité. [...]
[...] Le fait que les passions soient observées par un élément extérieur faciliterait leur connaissance, et ceci pour une raison très simple : lorsque l'état de passion est très fort, l'homme concerné perd son objectivité. Son observation n'est donc plus valable dans le sens ou elle serait influencée par ce que celui-ci pense. Sous l'effet de la colère par exemple, nous allons avoir tendance à dramatiser, à exagérer la situation. Ce genre d'événement nous rendrait donc incapable d'observer justement, pensant à notre propre point de vue et donc oubliant les autres éléments à prendre en compte. [...]
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