Cours de Philosophie sur le vivant réalisé à partir de notes prises en classe de terminale scientifique.
[...] Les biologistes rendent compte de plus en plus que le vivant est un sujet : la synthèse organisatrice est intérieure. On parle de l'autonomie du vivant, de son unité. Le mécanisme fonctionne, l'organisme opère. > Machine et organisme En la machine, la forme imposée par l'esprit est extérieure à une matière empruntée à la nature. La machine est toute entière viable. Chaque pièce est indifférente à toutes les autres, obéit purement et simplement aux déterminations naturelles. On dit que la machine est hétéronome. [...]
[...] Elle se joue souvent des contradictions qui sont le désespoir de l'intelligence. Comme le genre artistique, elle surprend, nous reléguant dans la tâche de comprendre ses œuvres. Le temps de la vie ne tolère pas les prélicats définitifs. La vie prête, mais ne donne jamais. > La vie est matière paradoxale Le devenir est bien la dimension de la profondeur du vivant. Cela dit, la vie n'est pas réductible à la matière inerte, il reste qu'elle n'est rien sans elle : c'est en elle, par elle et contre elle qu'elle s'exprime. [...]
[...] Dans tous les cas, chaque mouvement d'un corps serait entièrement explicable ; il faudrait et il suffirait de considérer le mouvement qui l'a fait naître. Une question se pose à ce stade : comment rendre compte du groupement des conditions déterminantes ? Qui est l'organisateur ? Pour Descartes, c'est un souverain mécanisateur (Dieu). On peut voir les choses autrement : les causes ne sont peut-être que des moyens groupés pour produire les effets constatés. Le but dirige le fonctionnement des moyens. [...]
[...] Le sens de la vie serait de susciter de plus en plus de possibles dans le réel, dans l'avenir, de susciter les combinaisons les plus souples possibles. Un organisme est essentiellement transition : l'être vivant tend vers un but qu'aucune volonté n'a choisi toujours menacé de déséquilibre, toujours à la recherche d'une nouvelle stabilité. La vie, c'est une désorganisation perpétuellement rattrapée. Le vivant n'est pas une machine parfaite , mais plutôt l'expérience intime d'un défaut. Pas de vivant sans défaut. [...]
[...] Tout ce qui n'est pas un être n'est pas une être Leibniz Il y a bien une autonomie du vivant. Autonomie relative, s'il est vrai que le vivant est toujours en dialogue avec son milieu, intériorisation de l'extériorité , mais autonomie réelle, puisqu'il faut bien accepter que c'est le vivant lui-même qui trouve les solutions pour s'adapter à son milieu. Les organismes vivants sont aptes à l'auto-reproduction, l'auto- conservation, l'auto-réparation (au moins partielle), l'auto-régulation. Un stimulus doit être traduit dans le code de l'organisme ébranlé, que le système nerveux a lui-même établi en cherchant à maintenir son équilibre interne. [...]
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