Aventure, espace, représentation instinctive, civilisation européenne, surpassement de soi, imagination, processus imaginaire, réel, femme européenne, Au coeur des ténèbres, femme africaine, Ulysse, image, Ossip Mandelstam, Vladimir Jankélévitch
L'image du départ constitue une des principales représentations instinctives que nous nous faisons de l'aventure. Les images des aéroports et des trains peuvent nous amener à imaginer des possibilités inconnues et à ressentir des sentiments aventureux. Ces représentations sont strictement reliées à l'espace-temps. L'histoire de la civilisation européenne a constitué un important poids culturel sur les représentations de l'aventure, essentiellement aux XIXe et XXe siècles, où les possibilités d'exploration étaient diverses tant géographiquement que culturellement. Ce qui est présent dans notre siècle actuel est la visibilité spatiale et culturelle qui, avec la mondialisation, peut créer des interférences dans le processus imaginaire de l'aventure.
[...] Mais nous sommes confrontées alors à une réflexion quant au côté empirique de l'aventure, est-il toujours précédé par l'imagination? Ne plie-t-on pas l'imaginaire au réel lors de l'aventure ? Ou au contraire le réel à l'imaginaire quand nous désirons à tout prix vivre une allégorie ? Dans ces cas quelles conséquences ces deux situations peuvent impliquer ? Notre objectif est alors de penser l'espace de l'aventure comme un espace rêvé, entièrement imaginé et non un espace vécu comme une représentation produite de l'expérience qu'on aurait pu avoir de sa réalité et les conséquences de cette réflexion en pensant aussi l'aventure comme un espace vécu avant d'être imaginé à la lumière des personnalités qui sont confrontés à ces situations. [...]
[...] Le côté empirique de l'aventure est-il toujours précédé par l'imagination ? L'image du départ constitue une des principales représentations instinctives que nous nous faisons sur l'aventure. L'image des aéroports, des trains, peuvent nous mener à imaginer des possibilités inconnues et à ressentir des sentiments aventureux. Ces représentations sont strictement reliées à l'espace-temps. L'histoire de la civilisation européenne a constitué un important poids culturel sur les représentations de l'aventure, essentiellement aux siècles dix-neuf et vingt où les possibilités d'explorations étaient diverses autant géographiquement que culturellement. [...]
[...] Ou même l'aventureux est dans les deux, dans le dehors et dans le dedans soit l'aventure lui est omniprésente autant du côté rêvé que du côté réel dans sa vie. Ulysse est revenu plein d'espace et de temps expression d'Ossip Mandelstam, qu'illustre le fait que Ulysse revient plein d'espace au sens physique il a fait un long itinéraire et aussi au sens spirituel, prêt à accueillir des nouvelles représentations d'aventures, avec plus d'espace pour de nouvelles mémoires. Aussi l'expression plein de temps se réfère au temps comme symbole de maturité acquise. [...]
[...] Ainsi nous pouvons déduire que l'espace de l'aventure est d'abord un espace rêvé, un espace entièrement imaginé et non un espace vécu, représentation produite de l'expérience qu'on aurait pu avoir de sa réalité dans la mesure où les représentations constituent un élément très important nécessaire à l'existence même de l'aventure. Nous pouvons penser que dans notre époque la mondialisation a d'une certaine manière restreint l'aventure, les ponts physiques sont moins espacés avec autant de nouvelles technologies et le monde tend à devenir de plus en plus homogène. Mais les représentations d'aventure dans l'imaginaire sont toujours présentes d'autres manières, il serait intéressant d'étudier ces nouvelles images. [...]
[...] L'image de l'aventurier était d'ailleurs assez bien accueillie, car cela représentait des vertus de courage et d'intelligence face aux défis inconnus. Dans cette direction nous pouvons penser que l'imaginaire est le vecteur de l'aventure et même que sans l'imaginaire l'aventure ne peut exister, en se basant sur le concept que l'aventure existe d'abord dans l'esprit. Mais pour que ces représentations existent, nous devons considérer que le facteur culturel est essentiel à la création de l'image de l'aventure, ces prérequis viennent de la littérature, de l'art et des mœurs de la société en général, mais nous pouvons aussi citer le cas de l'existence d'un imaginaire très riche indépendant des barrières culturelles d'imagination imposées et acquises au cours d'une vie ou même existante de façon naturelle sur un individu. [...]
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