Le corps est-il le tombeau de l'âme ? Naturellement, nous nous considérons comme un tout, corps et âme nous semblent mêlés, nous ne cherchons pas à savoir quelle influence exerce le corps sur l'âme et inversement.
Pourtant, si on dépasse cette première idée, plusieurs questions se posent. Le corps et l'âme ne font-ils que "cohabiter" et se servir mutuellement ? Quelles interactions ont-ils l'un sur l'autre ? L'un ne peut-il pas limiter l'activité, les recherches de l'autre ? (...)
[...] Sénéque dit que le corps ne fait pas partie de notre personne. Cette affirmation ne remet-elle pas en cause notre définition de l'homme que l'on considère comme l'union du corps et de l'âme ? Corps et âme ne forment-ils pas nécessairement un tout même si le corps doit s'avérer être un tombeau pour l'âme ? Dans les Méditations Métaphysiques, Descartes expose le principe dualiste de l'âme et du corps. Il distingue la res extansa (la substance étendue) de la res cogitans (la substance pensante). [...]
[...] Le corps est-il le tombeau de l'âme ? Naturellement, nous nous considérons comme un tout, corps et âme nous semblent mêlés, nous ne cherchons pas à savoir quelle influence exerce le corps sur l'âme et inversement. Pourtant, si on dépasse cette première idée, plusieurs questions se posent. Le corps et l'âme ne font-ils que cohabiter et se servir mutuellement ? Quelles interactions ont-ils l'un sur l'autre ? L'un ne peut- il pas limiter l'activité, les recherches de l'autre ? En effet, d'un point de vue philosophique, le but que poursuit l'âme n'est-il pas la recherche de la vérité, de la connaissance ? [...]
[...] Cette influence est-elle sans limite ? Lorsque l'on parle du corps comme du tombeau de l'âme le corps semble avoir une emprise sur l'âme. On peut penser que le corps est une prison pour l'âme car il l'empêche d'être libre en étant soumise aux besoins et volontés du corps. Quelle emprise le corps exerce-t-il sur l'âme ? Peut-on atténuer la dépendance de l'âme vis-à-vis du corps ? Corps et âme peuvent-ils exister l'un sans l'autre ? Le corps est le tombeau de l'âme car il empêche l'âme d'accéder à la connaissance, à la vérité. [...]
[...] Les sens se révélant insuffisants, c'est alors l'entendement qui intervient pour connaître le morceau de cire. Nous venons de voir qu'à travers ses besoins, ses passions et ses sens, le corps emprisonne l'âme et l'empêche d'accéder à la vérité. Cependant n'y a-t-il pas un moyen d'atténuer l'emprise du corps sur l'âme ? D'après Platon, l'âme est constituée de trois parties. La raison assure l'activité de penser et dirige la conduite du corps. L'épithumia (la fonction désirante) est l'ensemble des désirs éveillés par les appétits corporels. [...]
[...] Il semblerait que non dans la mesure où les sens sont sources d'erreur. Le monde sensible, à savoir le monde que l'on peut appréhender par les sens, n'est que le reflet de la réalité, il change en permanence. Il est donc impossible à saisir. Si on prend l'exemple d'un bâton plongé dans l'eau, il nous apparaîtra brisé. Mais notre vue nous aura trompés car il ne l'est pas en réalité. De même, dans les Méditations Métaphysiques, Descartes prend l'exemple d'un morceau de cire. [...]
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