Ce document est une dissertation complète et entièrement rédigée en philosophie, qui répond en réalité indépendamment à 4 questions différentes :
Mon corps fait-il partie du monde ?
Doit-on distinguer l'âme et le corps ?
Peut-on distinguer le corps d'autrui ?
Qu'est ce qu'éprouver dans sa chair ?
[...] Ainsi, notre corps est bien ce par quoi le monde existe pour nous. Dans : « les Méditations Métaphysiques », Descartes développe la notion de solipsisme, selon laquelle pour le sujet pensant, ses sensations et ses sentiments, constituent la seule réalité existante dont il soit certain. Husserl base sa théorie de la connaissance sur les sensations, et l'on peut s'interroger sur le vide qui pourrait exister derrière elles si nous considérons que ce nous percevons du monde n'est que représentation. [...]
[...] Autrui n'est ni autre que moi, ni identique à moi. Il est à la fois un autre moi et autre que moi, une sorte « d'alter ego ». Connaître autrui, c'est se glisser dans son intériorité, et supprimer la distance qui nous dissocie. Je peux accorder un certain sens à son comportement et déchiffrer ses paroles, mais ceci n'est possible à partir de moi-même, parce que j'ai la capacité de m'identifier à lui. La fréquence et l'intensité de mes expériences vont contribuer à une meilleure connaissance de moi-même, et vont me permettre d'interpréter les expériences de l'autre, dans la mesure ou en tant qu'êtres humains, nous partageons les mêmes passions. [...]
[...] Le fait de penser que nous sommes capables de connaitre autrui de par notre capacité de « nous mettre à sa place, d'imaginer et donc de ressentir ce qu'il ressent », démontre que notre connaissance d'autrui devance celle que nous avons du monde, et peut-être aussi, celle de nous-mêmes. Et l'on peut se demander quelle identité nous pourrions avoir sans la reconnaissance pragmatique de cette identité, en et par autrui. Merleau-Ponty dans : « La structure du comportement, III », illustre cette pensée, pour lui, la connaissance des autres est : « une structure existentielle » qui est antérieure à la véritable connaissance des choses. C'est par l'intermédiaire de notre corps que nous percevons notre « être au monde », nos diverses sensations nous permettent d'élaborer nos perceptions. [...]
[...] J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur penchant à entrer en société, lié toutefois à une opposition générale qui menace sans cesse de dissoudre cette société. Une telle disposition est très manifeste dans la nature humaine. Ce paradoxe, va contribuer à établir une véritable sociabilité, en utilisant l'intérêt personnel de chaque individu qui le conduit à s'opposer aux autres humains. Cette opposition va créer une certaine émulation, par laquelle les hommes seront capables de maitriser leurs propres désirs et de résister à ceux des autres pour faire que : « l'insociabilité naturelle de l'homme qui entraine sa sociabilité culturelle ». [...]
[...] « Doit-on distinguer l'âme et le corps » ? De tous temps l'homme s'est posé la question de savoir s'il est destiné à « la finitude », c'est-à-dire s'il est contraint de disparaitre à la mort de son corps, ou, s'il lui est possible d'accéder à l'infini à cause de la présence d'une âme spécifique, indépendante de son corps mortel. Les êtres humains ne sont-ils qu'un amalgame de matière et d'esprit, ou détiennent-ils une âme, créatrice qui domine leur corps, qui le gouverne comme « un pilote en son navire » et qui lui survit après la mort ? [...]
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