La matière est ce que nous définissons traditionnellement par ce qui compose le réel. La matière peut, par exemple, être la terre, le bois... Elle est indéterminée, c'est la forme qui vient par la suite la déterminer en lui donnant une essence. Le corps humain présuppose donc déjà deux choses : la forme et la matière. Seulement, penser le corps en tant que forme et matière semble réduire à néant l'idée d'un esprit qui viendrait l'animer. Lorsque nous parlons du corps nous parlons bien pourtant d'un corps capable de se déplacer mais aussi de communiquer, de réfléchir, de douter, de ressentir. Il paraît donc difficile d'envisager le corps comme uniquement matériel. Pour Aristote par exemple, le corps ne peut pas être pensé comme autonome et détaché de l'âme. L'âme est ce qui insuffle la vie, le corps n'est que son instrument. Il semblerait donc raisonnable aux premiers abords de dire que le corps humain devrait être vu comme le lieu de rencontre de l'esprit et de la matière. Les partisans de l'idée de la matière comme seule réalité existante se retrouve cependant chez les atomistes. C'est par le biais de la vision de Lucrèce que nous tenterons de comprendre comment il peut être possible d'envisager un corps humain compris comme absolument matériel. En opposition à cette conception matérialiste du monde et du corps, nous tenterons d'aborder la doctrine immatérialiste à l'aide de la pensée de Berkeley. Enfin, la tentative de faire coïncider ensemble au sein d'un même corps l'esprit et la matière constituera une dernière analyse. Le dualisme cartésien offrira une solution pour faire fonctionner au sein d'un même corps une réalité matérielle et une réalité de l'esprit.
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