Dans la maladie, tout mon être est affecté : je ne peux faire ce que je voudrais, mes pensées s'assombrissent, bref je ne suis plus moi-même. Cela signifie que je ne suis pas un pur esprit, une pure conscience : je suis à la fois corps et conscience, un tout qui réunit un corps et une conscience. Toutefois, dans une maladie commune, je reste moi-même ; j'ai encore parfaitement conscience de moi et d'être malade et à la réflexion, je peux dire : c'est mon corps qui me fait souffrir (...)
[...] Ai-je un corps ou suis-je un corps ? Introduction Dans la maladie, tout mon être est affecté : je ne peux faire ce que je voudrais, mes pensées s'assombrissent, bref je ne suis plus moi-même. Cela signifie que je ne suis pas un pur esprit, une pure conscience : je suis à la fois corps et conscience, un tout qui réunit un corps et une conscience. Toutefois, dans une maladie commune, je reste moi-même ; j'ai encore parfaitement conscience de moi et d'être malade et à la réflexion, je peux dire : c'est mon corps qui me fait souffrir. [...]
[...] Pourtant l'éducation et les normes sociales exigent de nous de la tenue : il faut s'occuper de son corps, ne pas se laisser aller à ses impulsions, faire comme les autres La culture, les autres hommes contraint les individus à un contrôle qui est autre qu'un contrôle de son corps. Toi et moi ensemble, selon les circonstances, sommes ou avons donc un corps, sans quoi il n'y a pas plus de relations entre nous qu'entre des animaux sans conscience. Conclusion D'un point de vue théorique, nous pensons qu'il faut opter pour le matérialiste. Affirmer qu'on est un corps capable de conscience. [...]
[...] Mais d'un point de vue pratique, il est nécessaire d'affirmer que nous ne sommes pas que des corps mais aussi des consciences responsables de notre conduite. Nous devons en effet être maîtres de nos actes face à nous-mêmes et face à nous autres. C'est donc finalement pour des raisons morales que nous possédons un corps. Mais d'où vient la morale ? N'est-elle pas elle aussi une invention de nos corps ? [...]
[...] Elles semblent s'exclure : si j'ai un corps, alors je ne suis pas qu'un corps et si je suis un corps alors je ne puis le posséder. Mais il est possible que ce raisonnement ne cerne pas la réalité. Il est en effet envisageable que la structure d'un corps humain est telle que ce corps engendre une conscience qui se pense comme séparée du corps. Je suis conscience d'avoir un corps et cette conscience peut être engendrée par mon corps. [...]
[...] Toutefois, même si je suis toute ma vie dans mon corps, c'est ma conscience qui pense l'existence de mon corps, c'est ma conscience qui sait qu'elle est unie à un corps, donc, du moins en pensée, la conscience domine son corps : elle sait qu'elle est unie à lui et qu'il n'en sait rien. Mais puis- je affirmer la même chose en ce qui concerne autrui ? Si on s'intéresse à la manière dont j'ai conscience d'autrui, il faut admettre que rien de ce qui précède ne s'applique à lui. [...]
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