Quelle que soit l'époque ou le mouvement littéraire, les auteurs ont su défendre une cause à travers leurs écrits. Par les moyens que nous allons analyser, nous pouvons nous demander si la littérature est un bon intermédiaire pour exprimer une position. Comment les auteurs parviennent-ils à transmettre leur point de vue à travers leurs ouvrages ? (...)
[...] L'auteur, qui fut un des premiers homosexuels français célèbres à affirmer son homosexualité en public, défend sa cause à travers ce dialogue. Il se réfère à d'autres auteurs comme Pascal et Montaigne d'une part pour montrer sa culture à son interlocuteur, et d'autre part afin de valider sa thèse. Le théâtre est un autre genre littéraire permettant à l'auteur de la pièce d'exprimer son opinion à travers un dialogue. Ainsi, Molière dénonce des défauts humains sur un ton satirique et ironique. [...]
[...] Exprimer leurs opinions était délicat à cause de la censure; ils passaient donc par la littérature de fiction. Emile ou de l'éducation de Jean-Jacques Rousseau est un essai qui a eu un fort impact sur la société féminine de l'époque. Dans ce traité, Rousseau contribue à une attitude nouvelle envers l'enfance et pose la question "éduquer sans dénaturer". Il adopte un point de vue très personnel selon lequel la "sensibilité est incontestablement antérieure à intelligence". Le XXème siècle met aussi en avant des auteurs d'essais. [...]
[...] L'humanisme est un mouvement culturel et littéraire du XVIIème siècle, qui place l'homme au centre de l'univers. Les philosophes (Erasme) et les écrivains (Montaigne) humanistes croient plus en la nature et en l'homme qu'en la religion. Montaigne, avec ses Essais, donne à ce genre sa première forme. Il traduit la liberté de sa pensée en faisant abstraction des conventions habituelles de l'écriture. Une autre période riche en littérature d'essai est la période des Lumières. Courant du XVIIIème siècle qui a pour but de transformer les mentalités, les croyances, les mœurs et les valeurs, il débouche sur un changement de la conception du monde. [...]
[...] On peut aussi insérer le conte philosophique dans le genre de l'apologue car il a une dimension allégorique. Le conte philosophique critique indirectement la société contemporaine de son auteur. Dans Le Vicomte Pourfendu, Italo Calvino met en scène un chevalier génois imaginaire fendu en deux par un boulet de canon, dont les deux parties vivent séparément, l'une faisant le bien, l'autre détruisant tout sur son passage. A travers ce conte, Calvino défend la thèse que la vertu et la perversité absolues sont inhumaines. [...]
[...] Dans Les Fables, Jean de la Fontaine a souvent recours à l'anthropomorphisme pour dénoncer les défauts de la société. La morale est généralement placée à la fin du récit et implicite, comme dans "Le corbeau et le renard" : "tout flatteur vit au dépens de celui qui l'écoute". Selon La Fontaine, "l'apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable ; l'âme la moralité." (préface des Fables). Mais la morale peut aussi de trouver au début de la fable, comme dans "Le loup et l'agneau", où elle est énoncée clairement : "la raison du plus fort est toujours la meilleure". [...]
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