Inglehart souhaite s'inscrire dans le débat posthume entre Marx et Weber sur les importances respectives des sphères économique et culturelle dans la modernisation des sociétés. Pour Inglehart, Marx avait raison, car c'est l'économique qui prime sur le culturel. Inglehart défend en effet l'idée selon laquelle « le développement économique a des conséquences politiques et culturelles systématiques et dans une certaine mesure prévisibles ».
En affirmant cela, il souhaite dépasser l'opposition entre les deux écoles qui ont pensé la modernité. Inglehart présente ces deux écoles de la manière suivante. L'école de la convergence des valeurs selon laquelle les pays les plus industrialisés montre le chemin à suivre, et où l'économie est prépondérante, et l'école de la persistance des valeurs, qui rejette la primauté de l'économique sur les valeurs, et selon laquelle il y a un maintien des différences culturelles et sociales. Il y a paradoxalement une variante marxiste de cette seconde école, qui refuse la tendance de l'école de la convergence à affirmer que si les pauvres ont des problèmes, ils n'ont qu'à changer de mentalité. Au contraire, ces derniers effacent les différences nationales au profit d'une origine globale de ce sous développement, le capitalisme.
[...] L'évolution postmatérialiste des valeurs qui se détachent des objets matériels est loin d'être évidente. L'augmentation du pouvoir d'achat et l'apparition sans cesse renouvelée de nouveaux besoins serait manifeste, et soutenue par le principe nouveau du crédit. Le concept d'industrialisation semble un peu fourre-tout, puisqu'il semble désigner à la fois le progrès technique, la division du travail, le niveau de vie , et des valeurs. -Sur sa conception des valeurs : l'aspect monocausal de la chose est discutable. En premier lieu, (et ça vaut ce que ça vaut) les valeurs sont trop complexes pour que leurs évolutions soient expliquées ainsi. [...]
[...] La controverse sur le postmatérialisme Présentation du débat entre Inglehart et Haller I La thèse d'Inglehart et de Baker A qu'est-ce que le postmatérialisme ? - les théories de la modernisation selon Inglehart. Inglehart souhaite s'inscrire dans le débat posthume entre Marx et Weber sur les importances respectives des sphères économique et culturelle dans la modernisation des sociétés. Pour Inglehart, Marx avait raison, car c'est l'économique qui prime sur le culturel. Inglehart défend en effet l'idée selon laquelle le développement économique a des conséquences politiques et culturelles systématiques et dans une certaine mesure prévisibles En affirmant cela, il souhaite dépasser l'opposition entre les deux écoles qui ont pensé la modernité. [...]
[...] L'Allemagne, comme pays majoritairement protestant a intégré les valeurs protestantes, et en ce sens un protestant et un catholique allemand ont des valeurs plus proches que deux protestants de pays différents. Les principaux déterminants culturels sont : le protestantisme qui encourage la tendance au postmatérialisme, avec la recherche du bien être et de la réalisation individuelle, et au contraire les pays ex communistes et de tradition orthodoxe ont tendance a rester dans la phase industrielle matérialiste. Que se passe dans le temps ? si l'on observe les évolutions du tableau suivant, que voit-on ? [...]
[...] -le chercheur doit être conscient de son objet, ici le niveau des valeurs qu'il interroge (universelle, sociétale et spécifique), et dans quel domaine (la famille, la politique) elles s'appliquent. -enfin, la comparaison doit passer par le choix de son niveau d'analyse, supranational, état-nation ou sub national. Bibliographie - Inglehart R et W.E. Baker Modernization, cultural change and the persistance of traditional values American sociological review, vol 65, pp. 19-51. - Haller M “Theory and method in the comparative study of values: critique and alternative to Inglehart, European sociological review, vol.18, n.2, pp. 139-158. [...]
[...] La spiritualité est postmatérialiste. L'industrialisation provoque une évolution vers des valeurs séculaires et rationnelles, alors que l'apparition de sociétés postindustrielles oriente les valeurs vers la réalisation personnelle, la confiance, le bien-être qui sont des valeurs postmatérialistes. Il y a cependant un héritage culturel qui subsiste. On ne peut donc parler de monde homogénéisé. Par ailleurs ces résultats permettent de discuter les théories de la modernisation. On ne peut pas parler d'évolution linéaire, vers une américanisation du monde, l'idée d'une sécularisation généralisée est simpliste : si les pratiques sont en déclin,les croyances religieuses se maintiennent, d'une manière plus générale, la culture influence tout de même la société. [...]
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