L'Etat décrit un état d'organisation supérieur de la collectivité d'individus considérés. Il y a Etat à partir du moment où une société se dote d'une autorité politique. Certaines sociétés peuvent ne pas avoir de telles organisations (dans certaines peuplades amérindiennes réduites, on ne peut pas parler d'organisation politique ; voir les travaux de Pierre Clastres dans La Société contre l'Etat), et on peut toujours, comme le pense la théorie anarchiste (fondateur : Bakounine) considérer que l'Etat est un organisme conservateur d'ordre, voire oppresseur pour les individus, dont ceux-ci peuvent aspirer à se défaire (...)
[...] S'il est faible, nous périssons Y a-t-il une continuité naturelle de la société à l'Etat ? Aristote, dans la Politique, établit une conception naturaliste de l'Etat au sens où il pense un rapport d'engendrement progressif nécessaire de la famille au village (première famille formée de plusieurs familles en vue de la satisfaction de besoins qui ne sont pas purement quotidiens), du village à la cité la communauté formée de plusieurs villages est la cité elle atteint la limite de l'indépendance économique permettant non pas seulement de vivre mais de bien vivre). [...]
[...] Qu'en est-il de l'autorité du père ? Est-ce forcément un pouvoir de commander des tâches à exécuter comme le fait le maître par rapport à son esclave ? Non, certes il s'agit bien d'une autorité exercée dans le cadre domestique comme celle du maître sur l'esclave, ou encore, dit Aristote, celle du mari sur son épouse, mais dans le cas du maître, il ne s'agit pas d'une autorité politique, dans le cas du rapport époux/épouse, il s'agit d'une autorité proprement politique puisque s'exerçant entre individus égaux et que dans le cas du rapport père/enfant, il s'agit d'un pouvoir de type royal. [...]
[...] DISSERTATION DE PHILOSOPHIE : Y a-t-il une continuité naturelle de la société à l'Etat ? L'Etat décrit un état d'organisation supérieur de la collectivité d'individus considérés. Il y a Etat à partir du moment où une société se dote d'une autorité politique. Certaines sociétés peuvent ne pas avoir de telles organisations (dans certaines peuplades amérindiennes réduites, on ne peut pas parler d'organisation politique ; voir les travaux de Pierre Clastres dans La Société contre l'Etat), et on peut toujours, comme le pense la théorie anarchiste (fondateur : Bakounine) considérer que l'Etat est un organisme conservateur d'ordre, voire oppresseur pour les individus, dont ceux-ci peuvent aspirer à se défaire. [...]
[...] L'aliénation prend alors un nouveau sens, elle est à la fois absolue mais elle tient plus à un dépôt qu'à une perte, dépôt de soi, de ses droits et ses biens, dont la personne collective qu'est le peuple ne saurait abuser, mais qu'il peut seulement protéger et garantir de l'autorité de la loi (issue de la volonté générale) ; De plus, l'aliénation étant complète, l'union politique est aussi parfaite que souhaitable pour la cohésion du corps. Enfin, loin de perdre quoi que ce soit, chaque contractant regagne ce qu'il avait avec en plus la force de la loi et du corps politique pour le défendre. Les clauses de contrat sont énoncées de façon désormais explicite : chacun de nous met en commun sa personne et toutes sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. [...]
[...] La nature lui indique que la relation à l'autre lui est nécessaire pour atteindre la première finalité de la subsistance (la famille), la seconde et supérieure du bien-vivre (cité). Mais qu'est-ce qui distingue alors l'autorité du père, celle du maître d'un esclave, celle d'un chef politique dans la cité ? Il y a bien évidemment la distinction de la sphère privée et celle de la sphère publique qui claire leur différence, mais même à l'intérieur de chacune de ces sphères, la question de la nature de l'autorité va être posée différemment. [...]
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